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Photo Credit: AP Photo/J Pat Carter

Impératif français appuie Québec qui conteste les enseignes anglaises

Six gros détaillants anglophones au Québec n’ont pas à franciser leur visage.

Le mouvement Impératif français se réjouit de la décision du gouvernement du Québec de porter en appel le récent jugement de la Cour supérieure sur l’affichage des marques de commerce.

Selon le président d’Impératif français, Jean-Paul Perreault, l’affichage unilingue anglais par quelques grands détaillants au Québec est : « un geste d’hostilité, de provocation et d’arrogance envers un marché que ces entreprises sollicitent pour faire des profits. »

Jean-Paul Perreault félicite par ailleurs d’autres entreprises, comme Staples qui est devenu Bureau en gros au Québec, pour avoir accepté de changer leur nom pour leur clientèle francophone.

Aide-mémoire…

  • En 2012, plusieurs gros détaillants, dont Best Buy, Costco, Walmart, GAP, Old Navy, Guess, Toys’R’Us et Curves, ont contesté en cour la demande du gouvernement québécois de franciser leurs noms anglophones.
  • En avril dernier, la Cour supérieure du Québec tribunal affirmait que l’utilisation d’une marque de commerce uniquement dans une autre langue que le français doit être autorisée en particulier sur des enseignes au-devant des magasins.
  • La Cour supérieure concluait que les entreprises ne contrevenaient ni à la Charte de la langue française, ni au Règlement sur la langue du commerce et des affaires.
Wal-Mart du secteur de Hull à Gatineau au Québec.
Wal-Mart du secteur de Hull à Gatineau au Québec.

Le point de vue de l’Office québécois de la langue française

L’organisme souhaite voir les grandes entreprises anglophones changer leurs enseignes quand elles font affaire au Québec pour y ajouter un nom générique français, ou encore en ajoutant un slogan ou une explication en français qui reflète la nature de leurs activités.

Par exemple, Kentucky Fried Chicken est connu au Québec sous le nom de PFK, et Starbucks a ajouté « Café » à ses enseignes commerciales.

L’OQLF menaçait encore récemment Best Buy, Costco, Wal-Mart, GAP, Old Navy, Guess, Toys’R’Us de révoquer leurs certificats de francisation et d’imposer des sanctions importantes. Ces certificats, renouvelés tous les trois ans, attestent que les entreprises respectent les règles sur la langue, et peuvent ainsi bénéficier de certaines subventions gouvernementales.

Buy, Costco, Wal-Mart, GAP, Old Navy, Guess, Toys’R’Us exploitent un total de 215 magasins dans la province du Québec.

Une petite concession pour les gros détaillants?

« On ne leur demande pas grand-chose, pourtant, seulement inscrire (par exemple) « centre électronique » devant Best Buy », commentait par ailleurs le mois dernier le comédien Denis Trudel, porte-parole du Mouvement Montréal français.

« Ce n’est pas qu’on veut être contraignant, c’est juste que pour nous, plus on présente une image linguistique ambiguë, plus on a de chance que les gens qui débarquent ici enregistrent un message ambigu. Et si le message est ambigu, ils vont aller vers l’anglais. C’est toujours le même problème par rapport à l’affichage.

Un peu d’histoire…

  • La Charte de la langue française (communément appelée la loi 101) est une loi définissant les droits linguistiques de tous les citoyens du Québec et faisant du français la langue officielle de la province québécoise.
  • Proposée par le ministre du Développement culturel Dr Camille Laurin, la loi est adoptée à l’Assemblée nationale du Québec le 26 août 1977 par le premier gouvernement du Parti québécois de René Lévesque.
  • La loi 101 déclare le français langue officielle de la législation, de la justice, de l’administration, des organismes parapublics, du travail, du commerce et des affaires et de l’enseignement.
  • La première version de la loi 101 fut l’objet d’une controverse quant à la réglementation de l’affichage commercial, qui imposait alors l’unilinguisme français sur les enseignes extérieures. À la suite d’un jugement de la Cour suprême du Canada, cette réglementation a été modifiée. Les enseignes peuvent aujourd’hui être en n’importe quelle langue, à condition que le français soit prédominant. Dans la vie commerciale de tous les jours, ceci veut dire que le texte en français doit être sensiblement plus grand que le texte dans une autre langue.
  • La réglementation de l’affichage publicitaire détourne parfois l’attention du public des autres parties tout aussi importantes de la loi, notamment celles qui régissent la langue de l’enseignement. Ces dernières dispositions ont eu un grand impact social en faisant en sorte que la très grande majorité des immigrants, jusqu’alors acculturés dans la langue anglaise, sont aujourd’hui scolarisés en français.

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Liens externes

Impératif français appuie l’appel de Québec pour les marques de commerce – Radio-Canada

Marques de commerce: Impératif français appuie l’appel du gouvernement – Le Devoir

Impératif français – Site officiel

Catégories : Société
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