Prix du homard en Atlantique: les usines de transformation pointées du doigt

L’Union des pêcheurs des Maritimes fait des reproches aux usines de transformation de la côte est de la province du Nouveau-Brunswick sur le prix offert pour le homard livré.

Selon les pêcheurs de cette association, les usines sont des caméléons « puisqu’elles changent leur histoire chaque année pour éviter de payer la matière première et se cachent pour éviter d’offrir des explications », peut-on lire dans un communiqué de l’Union des pêcheurs des Maritimes.

L’Union des pêcheurs des Maritimes représente plus de 1,300 membres qui pêchent activement à partir de deux provinces soit le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse.

Les pêcheurs affirment que les conditions économiques se sont améliorées et qu’ils ont augmenté la taille minimale du homard qu’il capture comme le demandaient les usines, et qu’ils se voient offrir un prix jugé dérisoire.

Selon le directeur général de l’UPM, Christian Brun, les pêcheurs sont furieux de la situation.

Christian Brun, directeur général de l'Union des pêcheurs des Maritimes
Christian Brun, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes © Nicolas Steinbach/Radio-Canada

« Chaque année, on arrive avec une nouvelle histoire qui reflète leur point de vue, leur perspective, puis qui vise à diminuer le prix du homard. Chaque année, ils arrivent avec une nouvelle explication qui n’est pas nécessairement constante quand on regarde tout ça à la longue puisque toutes leurs explications qu’ils ont données dans les dernières années, en tout cas, ne s’appliquent pas cette année. On est encore en train de discuter avec les pêcheurs d’un prix rez-de-chaussée, un prix inacceptable », affirme Christian Brun, directeur général de l’Union des pêcheurs des Maritimes.

L’UPM souligne que les prix proposés verbalement qui s’élèvent, par exemple, à 4 $ la livre pour le homard de table, sont insuffisants. L’UPM soutient aussi que des usines du Nouveau-Brunswick offrent un prix supérieur pour le homard en provenance d’une autre province, l’Île-du-Prince-Édouard.

Les pêcheurs réclament des explications de la part des transformateurs de homards.

Demandes difficiles à satisfaire

De leur côté, les propriétaires d’usine répliquent qu’ils n’ont pas les moyens de satisfaire aux demandes des pêcheurs de homard au printemps. Ils déplorent ce genre d’attaque, même s’ils admettent ne pas être surpris puisque, selon eux, les pêcheurs se plaignent chaque année des prix.

Les usines font ce qu’elles peuvent, disent les propriétaires, mais il faudra du temps avant que l’industrie ne puisse changer.

Nathanaël Richard, membre de l’Association des usines de transformation de homard, rappelle d’ailleurs que les prix payés aux pêcheurs cette année sont plus élevés au début de la saison que ceux payés  l’an dernier (2,75 $ la livre l’an dernier contre 3,50 $ cette année).

Cependant les propriétaires d’usine ajoutent qu’il est encore trop tôt dans la saison de pêche pour parler de facteurs favorables à des prix plus élevés.

RCI et Radio-Canada

Catégories : Économie
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