Une agente ajoute la mention « Vendu » à une affiche d’un immeuble à vendre à Toronto

Une agente ajoute la mention « Vendu » à une affiche d’un immeuble à vendre à Toronto.
Photo Credit: PC / Darren Calabrese

Toujours plus difficile pour les familles d’acheter une propriété au Canada

Les Canadiens consacrent déjà près de la moitié de tous leurs revenus à leurs propriétés.

Selon une nouvelle étude de la Banque Royale du Canada, l’accessibilité à la propriété devrait encore diminuer de manière importante dans les mois à venir.

Les Canadiens consacrent déjà en ce moment entre 43 et 49 % de tous leurs revenus à leurs propriétés. Une lecture de 50 % signifie que les coûts de propriété absorbent 50 % du revenu mensuel avant impôts d’un ménage.

Or, à l’échelle nationale durant les trois premiers mois de 2014, l’indice a augmenté de 0,1 point de pourcentage, à 43,2 %, dans la catégorie des maisons individuelles à un étage, et de 0,3 point de pourcentage, à 49 %, dans celle des maisons à deux étages.

Les familles canadiennes qui doivent faire le plus de sacrifices sont dans les grandes villes

Il est de plus en plus difficile pour une famille canadienne d’acheter et de conserver une propriété surtout si elle habite dans trois des quatre plus grandes villes du Canada que sont Toronto, Calgary et Vancouver.

Déjà, selon les auteurs du rapport, les prix des propriétés continuent d’augmenter rapidement et la mesure d’accessibilité de RBC s’est ainsi détériorée au cours du premier trimestre de cette année. Cela représente une troisième baisse de l’indice d’accessibilité durant les quatre trimestres précédents.

Le premier vice-président et économiste en chef de RBC, Craig Wright, estime qu’il s’agit d’une tendance lourde et qu’il pourrait être encore plus difficile à moyen terme pour les ménages canadiens de suivre le rythme de la hausse des prix des propriétés.

Consommateur averti…

  • À Vancouver, le prix moyen d’un logement, toutes catégories confondues est de plus de 600 000 $.
  • Avec un prix moyen comme celui-là, l’accès à la propriété est toujours difficile dans cette ville.
  • Selon un rapport de la Banque Royale publié celui-là en mai 2013, pour acheter une maison individuelle à Vancouver, une famille devait y consacrer près de 83 % de son revenu.
    Petite maison à vendre à Vancouver. Prix demandé 668 000 $.
    Petite maison à vendre à Vancouver. Prix demandé 668 000 $. MLS

Attention aux politiques du gouvernement qui réduiraient l’accès à la propriété

Le rapport de la RBC estime qu’à moyen terme, que la normalisation de la politique monétaire du Canada entraînera des hausses des taux d’intérêt qui pourraient être trop importantes pour être compensées par d’autres facteurs de l’accessibilité.

La mesure d’accessibilité à la propriété de RBC exprime la proportion du revenu avant impôts qu’un ménage doit consacrer aux coûts de possession d’une propriété selon les valeurs actuelles du marché, incluant les versements hypothécaires, les factures de services publics et l’impôt foncier.

Aide-mémoire

  • Depuis le tout début de la crise immobilière mondiale, le secteur résidentiel canadien à défier la tendance mondiale vers l’affaissement ou le plafonnement des prix.
  • Depuis l’année 2008, qui a été marquée par l’éclatement de la crise financière et par le début d’une série de resserrements hypothécaires au Canada, les marchés de Vancouver et de Toronto ont affiché de plus fortes hausses de prix que le Canada dans son ensemble.
  • Ainsi, entre octobre 2008 et octobre 2013, le prix moyen résidentiel (en données désaisonnalisées) a grimpé de 40 % à Vancouver et de 54 % à Toronto.
  • À titre comparatif, le prix moyen résidentiel a augmenté de 36 % pour l’ensemble du Canada et de 30 % à Montréal sur la même période .

Liens externes

Difficile pour les familles d’acheter une propriété au Canada – Radio-Canada

Le marché de l’habitation se détériore au Canada – Radio-Canada

Propriétés : les prix montent au Canada, mais se stabilisent au Québec – Conseillers.ca 

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