L'agriculteur Justin Chabot est propriétaire de la ferme Le Méandre, située sur la terre de son grand-père à Saint-Albert dans le Centre-du-Québec.
Photo Credit: Radio-Canada

L’agriculture familiale québécoise plus diversifiée et moderne que jamais

En 2014, ‘ferme familiale’ ne rime plus avec ‘petite ferme’ au Québec. En fait, l’agriculture familiale de la province est plus diversifiée que jamais, selon une étude réalisée par le groupe Agéco et publiée par la Coop fédérée et l’Association québécoise des industries de la nutrition animale (AQINA).

Le modèle de la petite ferme — où le capital et les décisions de gestion appartenaient à la famille et la main-d’œuvre était locale — existe toujours, mais il est loin d’être unique. Comme ailleurs dans le monde, les fermes familiales sont de plus en plus grandes et embauchent davantage de main-d’œuvre externe.

« L’agriculture familiale se décline de nombreuses façons, » dit Vincent Cloutier, économiste principal à la Coop fédérée. « Au Québec présentement il y seulement 8 % des entreprises agricoles qui génèrent 50 % du revenu. Et ces entreprises peuvent être considérées comme familiales. »

Autre constat de l’étude, aujourd’hui les fermes québécoises utilisent amplement les nouvelles technologies.

« Ici comme ailleurs sur le continent nord-américain, l’agriculture en est une de technologie, de iPad, de GPS, de caméras de surveillance de robot de traite, etc., »  souligne l’économiste.

Parmi les facteurs responsables de cette évolution se trouvent l’augmentation des échanges commerciaux, l’amélioration des technologies de transport et les exigences grandissantes des consommateurs.

Selon Vincent Cloutier, les politiques agricoles du Québec contribuent cependant « à ralentir l’expression de certaines forces du marché ». Les fermes québécoises sont mieux réparties sur l’ensemble du territoire, plus diversifiées et de taille un peu plus modeste.

« Les politiques agricoles] aident à maintenir une touche toute québécoise à notre agriculture. Elles ne la freinent pas, » dit-il.

Malgré des changements profonds, en 2014, « Année internationale de l’agriculture familiale », telle que proclamée par l’ONU, l’agriculture québécoise se porte bien.»

« Elle se redéfinit, elle se pluralise, mais le noyau des entreprises québécoises continue de tourner autour de la famille et je pense qu’il en sera ainsi encore pour nombre d’années, voir des décennies, conclut Vincent Cloutier.»

Vincent Cloutier, économiste principal de la Coop fédérée, s’entretient avec la journaliste de Radio Canada International Gilda Salomone sur les transformations de l’agriculture familiale au Québec.

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Liens externes :

Année internationale de l’agriculture familiale

Étude sur la diversité des modèles d’agriculture — synthèse (Groupe AGÉCO)

Coop fédérée

Catégories : Économie
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