Les chefs des principaux partis politique de l'Ontario: Andrea Horwath, chef du NPD, Kathleen Wynne, chef du Parti Libéral et Tim Hudak, le chef du Parti Conservateur.

Les chefs des principaux partis politique de l'Ontario: Andrea Horwath, chef du NPD, Kathleen Wynne, chef du Parti Libéral et Tim Hudak, le chef du Parti Conservateur.
Photo Credit: RCI

Ontario : Jour d’élections jeudi dans la province la plus populeuse du Canada

Les électeurs ontariens auront le choix entre des programmes bien différents lorsqu’ils se rendront aux urnes, demain, pour élire leur gouvernement provincial.

L’économie, les finances publiques et les questions d’éthique ont dominé la campagne de 42 jours.

Et selon les derniers sondages, les libéraux et les conservateurs seraient au coude à coude.

La chef libérale Kathleen Wynne, à la tête d’un gouvernement minoritaire, avait déclenché des élections en mai dernier, après le refus du Nouveau Parti Démocratique de soutenir son budget.

Des visions à l’opposé

Plutôt que de faire campagne contre les libéraux et leur bilan d’une décennie au pouvoir, le chef conservateur Tim Hudak a fait le pari de présenter un plan audacieux aux résidents de cette province du centre du pays.

Tout au long de la campagne, il a réitéré sa promesse de créer un million d’emplois durant les huit prochaines années.

Elections Ontario

Campagne de peur

Les libéraux et les néo-démocrates ont rétorqué, analyses d’économistes à l’appui, que les prévisions des conservateurs étaient erronées et qu’ils avaient compté les mêmes emplois plusieurs fois.

Les deux partis ont aussi tenté d’attirer l’attention des électeurs sur le fait que le PC éliminerait 100 000 postes dans le secteur public.

Un tel plan d’austérité « ramènerait l’Ontario en récession » selon la chef libérale Kathleen Wynne. Mettre des gens à pied pour créer ensuite des emplois « n’a pas de sens » a renchéri Andrea Horwath, du NPD.

Le chef conservateur a accusé ses adversaires de mener une « campagne de peur ».

Les scandales

La chef libérale Kathleen Wynne, qui a été élue à la tête de son parti en 2013, a été rattrapée en fin de campagne par des scandales hérités de son prédécesseur, Dalton McGuinty, particulièrement celui des centrales au gaz naturel.

L’annulation de deux projets impopulaires de centrales électriques à Mississauga et à Oakville, avant et durant la dernière campagne électorale de 2011, a coûté plus de 1 milliard de dollars aux contribuables.

Le projet de centrale au gaz naturel à Mississauga a été abandonné après le début des travaux de construction.
Le projet de centrale au gaz naturel à Mississauga a été abandonné après le début des travaux de construction. © Mark Chambers

La Police provinciale a confirmé durant la présente campagne que ses enquêteurs avaient interrogé l’ancien premier ministre, Dalton McGuinty, au sujet de la disparition possiblement illégale de courriels gouvernementaux à ce sujet.

Kathleen Wynne a présenté à nouveau des excuses aux Ontariens durant le débat télévisé des chefs.

Mais son adversaire néo-démocrate Andrea Horwath l’a accusée de « corruption » et le chef conservateur Tim Hudak a affirmé qu’elle ne pouvait pas se dissocier du scandale puisqu’elle était la codirectrice de la campagne des libéraux en 2011.

La campagne se termine alors que les chefs conservateur et libérale s’accusent mutuellement de stratégie trompeuse et de salissage.

Taux de participation

Le nombre d’indécis est toujours élevé en cette veille de scrutin.

Le taux de participation pourrait être un facteur clé, selon le politologue Ian Roberge, du Collège universitaire Glendon de Toronto.

« L’électeur se dit : « je n’ai pas le choix, je n’aime personne. J’ai deux options, je vote pour le moins pire ou je reste chez nous. » »— Ian Roberge, politologue

En 2011, moins de la moitié des électeurs ontariens avaient voté.

Cette année, le nombre d’électeurs ayant voté par anticipation a été plus faible que lors du scrutin de 2011.

RCI et Radio-Canada

Catégories : Politique, Société
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