Cette semaine à La bonne question, nous répondons à une interrogation fréquente de l’auditoire étranger de Radio-Canada International. Souvent fasciner par les distances géantes et les conditions climatiques extrêmes plusieurs se demandent dans quelles conditions se font les déplacements dans les régions les plus au nord et très faiblement peuplées du Canada.
Pour répondre à cette question, écoutez notre entrevue avec un ancien contrôleur aérien du Nunavut, spécialiste des envolées et atterrissages par grands froids et pas gros vents.
L’avion raccourcit les distances dans notre pays qui occupe le deuxième rang mondial quant à la taille, particulièrement dans le Grand Nord, recouvert de neige 9 ou 10 mois par année, où aucune route ne peut relier en permanence la soixantaine de villages qui abritent 120 000 habitants.
Environ 40 % du Canada se trouve dans ce qu’on appelle le Grand Nord, soit les contrées situées au nord du 60e parallèle. À cette latitude, vous êtes encore pourtant à plus de 3000 kilomètres du pôle Nord!
Si l’avion est roi ici, il n’est pas toujours bon marché, et son utilisation n’est pas de tout repos : dans cette vaste région, deux compagnies aériennes appartiennent aux Inuits: Air Inuit et First Air. Elles offrent des vols réguliers vers le Nunavik, nom donné à une partie du Grand Nord québécois.
Il faudra vous lever à l’heure pour ne pas rater le départ, sinon vous aurez à attendre jusqu’à une semaine avant d’embarquer sur le prochain vol.
À titre d’exemple, la compagnie Air inuit, qui assure le lien entre Montréal et Kuujjuaq (la communauté la plus importante du Nunavik), propose seulement deux vols hebdomadaires.
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