Les Cris de la région de la baie James au Québec espèrent qu’une histoire longtemps oubliée de la présence d’une communauté inuit au cœur de leurs terres ancestrales créera un engouement pour une forme d’éco-tourisme dans le nord.
L’association communautaire de développement touristique Cree Outfitting and Tourism Association (COTA) a tout récemment produit un documentaire réalisé par la cinéaste Louise Abbott appelé Nunaaluk: The Forgotten Story (trad.: Nunaaluk : l’histoire oubliée).
Vers la fin des années 1920, un petit groupe d’Inuit s’est installé dans un endroit qui est a été connu sous le nom de Nunaaluk, sur les iles Twin et Cape Hope dans la baie James.
En 1960, le gouvernement fédéral canadien ordonne à la communauté de quitter les lieux et de se relocaliser plus au nord à Great Whale River. Cette politique de relocalisation avait pour but de mettre un frein au mode de vie nomade de nombreuses communautés nordiques.
Le petit hameau de Nunaaluk a donc été abandonné en 1960. Aujourd’hui, il nbe reste que deux personnes vivantes y ayant vécu et s’en souvenant. Minnie Aodla Freeman est l’une d’elles.
Madame Freeman est née sur les iles Cape Hope en 1937. Elle y a grandi nourrie de culture et de tradition inuit. Aujourd’hui, elle vit à Edmonton en Alberta. Dans le documentaire, elle parle de ses souvenirs de Cape Hope : « Je sais où je suis née. Je sais où sont mes pas, où j’ai laissé mes empreintes, ça ne s’oublie pas. C’est là-bas. Cape Hope sera toujours là. »
Administrativement, les iles Twin et Cape Hope font partie du Nunavut mais géographiquement, elles sont plus près du Eeyou Istchee ( La terre du peuple, territoire traditionnel cris).
Il semble que les Inuit qui ont créé Nunaaluk l’ont fait pour se rapprocher du poste de traite Old Factory qui se trouvait près de Wemindji, créant ainsi la communauté inuit la plsu au sud de tout le Canada.
« Cette n’a jamais été racontée et elle doit l’être et le documentaire doit être vu par le plus de gens possible, affirme Dorothy Stewart, agent de développement chez COTA. C’est une histoire impossible à oublier. Et, de plus, les images sont magnifiques. Cette côte est tout simplement grandiose.»
Cette partie de la baie James est riche en vie marine, notamment en bélugas.
En produisant le documentaire Nunaaluk: The Forgotten Story, COTA espère pouvoir l’inscrire dans un projet plus vaste écotouristique appelé Projet de la route côtière.
Nunaaluk: The Forgotten Story est présentement en tournée dans les communautés de la baie James au Québec.
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