Les changements climatiques avec leurs effets connus, hausse des températures, hausse des niveaux des océans, auront des effets, des impacts directs sur le produit intérieur brut et sur la cote de crédit des pays.
Malheureusement, comme c’est souvent le cas, ce sont les pays pauvres, très petits émetteurs de gaz à effet de serre, qui en paieront la plus grosse note, qui en souffriront le plus.
L’agence de notation financière Standard & Poor’s prévoit que la cote de crédit de la plupart des pays de la planète fera face à des impacts négatifs dans la foulée des changements climatiques et que cet effet pervers sera plus important chez les pays pauvres.

Les régions les plus vulnérables sont le sous-continent indien et l’Asie du Sud-Est. Le Bangladesh, le Viêtnam, le Cambodge et l’Indonésie sont classés très vulnérables. Avec l’Inde également à très sérieux risqué, ces pays dont la population totale est de 1,8 milliard d’habitants – forte proportion de la population mondiale – émettent très peu de gaz à effet de serre.
Le Canada et les États-Unis font partie des pays les mieux dotés en connaissances et en finances pour faire face aux changements climatiques. Mais, il serait fallacieux de pérorer. Ne serait-ce que par son agriculture, tout le centre nord-américain (USA ton comme Canada) est vulnérable.

Canada: Que l’agriculture?
Renaud Gignac est chercheur associé à l’Institut de recherche et d’information socio-économique (IRIS). Il souligne que le Canada ne doit pas se sentir hors d’atteinte.
Monsieur Gignac parle d’injustice quand vient le temps de parler des effets de changements climatiques.
Par contre, avec les événements récents qu’a connus le Canada – météo extrême à Toronto, inondations à Calgary, les plus coûteuses de l’histoire du pays, tempête violente sur le Canada atlantique – le pays devra se résoudre à consacrer une plus grande part de ses ressources à réparer sur son sol les effets néfastes de ses émissions de gaz à effet de serre.

Les fortes perturbations atmosphériques – tempêtes de glace, canicule extrême, inondations et violentes tempêtes – ont un effet direct sur le PIB national. L’augmentation de leur fréquence et de leur violence influera aussi la cote de crédit du pays.
Renaud Gignac, chercheur associé à l’IRIS est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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