Le transporteur aérien Air Canada est désigné premier de classe en Amérique du Nord pour la cinquième année consécutive.
Le classement a été effectué par la firme Skytrax Research, à partir d’un sondage administré à19 millions de passagers à travers le monde.
Évidemment, Air Canada se réjouit de cette distinction, étant donné que l’industrie aérienne en Amérique du Nord est hautement concurrentielle. Pour son président et chef de la direction Calin Rovinescu, « Le fait d’être le meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord place (…) Air Canada parmi les plus grandes sociétés aériennes du monde et met la barre encore plus haut pour continuer de nous améliorer.».
Cette distinction, selon M. Rovinescu, reflète aussi ce que les quelque 35 millions de clients démontrent chaque année par leur fidélité. Et d’ajouter qu’Air Canada est l’un des meilleurs transporteurs en matière de sécurité, de confort et de commodité.
Le bilinguisme: un plomb dans l’aile d’Air Canada
Pourtant, il s’en trouve beaucoup au Canada qui contesteraient ces lauriers sur la tête d’Air Canada. C’est le cas de Michel Thibodeau et son épouse Lynda. Ils sont allés jusqu’en Cour suprême contre le transporteur aérien pour des incidents survenus en 2009. Le couple avait accusé Air Canada de ne leur avoir pas offert des services en français, comme l’exige la Loi sur les langues officielles du pays.
Auparavant, la Cour fédérale d’Ottawa avait condamné la compagnie aérienne à leur verser 12 000 $ en dommages-intérêts et 6 982 $ à titre de dépenses. Elle avait aussi demandé à Air Canada de leur présenter ses excuses.
En 2008, les autorités fédérales avaient constaté que seulement 41% de ses employés en contact avec la clientèle étaient en mesure de s’exprimer dans les deux langues officielles du pays.
Année après année, le commissaire aux langues officielles du Canada accuse Air Canada d’« inertie» en matière de bilinguisme. Depuis plus de 30 ans, la société manquerait à ses obligations et ne collaborerait pas à l’instruction des plaintes à son endroit.
Quoi qu’il en soit, une première place 5 fois de suite, est sans doute une indication que le non respect des langues officielles du Canada, n’empêche pas le principal transporteur aérien du pays de bien faire certaines choses.
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