À l’ouest de la province de l’Ontario, à la pointe du Lac Supérieur, se trouve la ville de Thunder Bay. Plusieurs citoyens de cette ville d’un peu plus de 100 000 habitants ont des racines en Ukraine. Et les événements que connaît cette république d’Europe de l’Est, le conflit entre le gouvernement ukrainien de Kiev et les indépendantistes russophones de l’est du pays sont suivis quotidiennement.
Mais, pour une femme en particulier, les combats ont un goût amer.
Quand le vol MH 17 de la Malaysia Airlines a été abattu dans le ciel de l’Est ukrainien, Olena Palagytska rentrait tout juste à Thunder Bay d’une visite de deux mois passés auprès des siens.
« Je me sens très triste, car cet événement terrible est arrivé dans le ciel de mon pays d’origine,» a-t-elle déclaré.
Olena Palagytska est allée visiter sa mère et sa sœur qui habitent la région de Kharkiv, très près de la zone de conflit.
« La vie est dure. Le stress est constant. Les gens sont à l’affût des nouvelles à la télé, à la radio. On ne connaît pas la suite des choses ni comment tout cela finira.»
Madame Palagytska s’en fait beaucoup pour sa famille en Ukraine. Elle reçoit beaucoup d’appui de la part d’amis qui, comme elle, fréquentent l’église orthodoxe ukrainienne de Thunder Bay.
« Nous prions toujours pour l’Ukraine. À tous les jours. Nous ne rêvons que de paix.»
Le président de la section locale de la Ligue des Canadiens d’origine ukrainienne (League of Ukrainian Canadians) souligne pour sa part que l’essentiel des citoyens canadiens d’origine ukrainienne est de l’ouest du pays. Très peu d’entre eux ont de la famille dans l’est, contrairement à madame Palagytska.
Après la Russie, c’est au Canada que l’on trouve la plus importante diaspora ukrainienne, toutes générations confondues.
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