La pétrolière canadienne Enbridge dit évaluer « au jour le jour » l’occupation par des environnementalistes d’un chantier le long de l’un de ses pipelines, au sud-ouest de Kitchener en Ontario, la province la plus populeuse du Canada.
Une poignée de protestataires campent sur le site depuis mardi dernier.
Ils dénoncent le projet d’Enbridge d’inverser le flux de la ligne 9, pour y transporter du pétrole de l’ouest du pays jusqu’aux raffineries de l’est, en passant par les provinces de l’Ontario et du Québec. Selon eux, un déversement pourrait survenir le long de la vieille canalisation, ce qui pourrait contaminer la nappe phréatique et des cours d’eau dans cette région, dans ce cas-ci la rivière Thames.

La porte-parole des manifestants, Hannah Batten, indique qu’ils sont bien décidés à occuper le chantier indéfiniment.
La compagnie Enbridge doit installer une valve à cet endroit pour couper le flux du pipeline, en cas d’urgence. Le porte-parole de la compagnie, Éric Prud’Homme, indique que le projet en était au stade de « l’évaluation » lors du début de l’occupation et que les travaux devaient commencer plus tard cette semaine.
« On ne peut pas faire ce travail important pour protéger l’environnement avec des manifestants sur place. »— Éric Prud’Homme, porte-parole d’Enbridge
M. Prud’Homme n’a pas voulu commenter combien de temps Enbridge pouvait encore attendre avant de demander l’expulsion des protestataires, affirmant seulement que la situation était évaluée « au jour le jour ». Il ajoute que les travaux à cet endroit sont effectués en consultation notamment avec les Premières Nations.
La Police provinciale a demandé aux manifestants de quitter les lieux. Toutefois, la police a laissé entendre que les militants ne seraient pas arrêtés, tant qu’ils continueront à être pacifiques.
Le mois dernier, une dizaine de manifestants ont bloqué l’accès à deux sites d’excavation d’Enbridge dans l’ouest de Toronto, où la compagnie procède à des travaux sur sa canalisation 9.
RCI avec Radio-Canada
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