Un monument à la mémoire des femmes autochtones assassinées ou disparues

Un monument à la mémoire des femmes amérindiennes assassinées ou portées disparues a été dévoilé ce mardi dans le parc du lieu historique La Fourche à Winnipeg. La Fourche de Winnipeg désigne la confluence de la rivière Rouge avec la rivière Assiniboine située dans le centre historique de la ville de Winnipeg. La Fourche de Winnipeg est le cœur historique de la ville.

Le monument de granit est situé près du pont ferroviaire et du cercle de célébrations Oodena.

Le ministre provincial des Affaires autochtones et du Développement du Nord, Eric Robinson a déclaré: « C’est une journée importante pour les familles manitobaines qui sont confrontées à l’absence inexpliquée ou au meurtre d’une femme ou d’une jeune fille amérindienne alors que nous dévoilons ce monument en leur mémoire. »

« Trop de familles n’ont pas d’endroit où elles peuvent se recueillir, pleurer ou célébrer la vie d’une des leurs emportée si violemment. Par l’érection de ce monument, nous entendons offrir à tout un chacun un lieu où l’on pourra se souvenir de ces femmes et de ces filles autochtones tristement arrachées aux leurs.»

Les familles de ces femmes manitobaines avaient souligné l’importance de la création d’un endroit du genre lors de leurs retrouvailles annuelles appelées Wiping Away the Tears gathering (Trad. : Rencontre pour essuyer nos larmes).

Ces retrouvailles de trois jours se sont tenues en juin 2010 avaient pour but d’identifier et de mettre en branle de nouvelles politiques afin d’améliorer les conditions de vie des familles éprouvées et de leur venir en aide.

Le monument dévoilé mardi a une surface polie, l’autre est rugueuse. Le côté doux représente le féminin, le rugueux l’âpreté de la vie.

Quant au cercle, il représente le lien entre les deux et permet le passage de la lumière.

Pour de nombreuses familles qui ont perdu une des leurs, assassinée ou disparue, il n’existe pas de pierre tombale, pas de lieu précis pour pleurer l’absente.