Vous travaillez fort, tous les jours, et vous avez l’impression de pédaler dans la semoule quand vient le temps de voir vous réalisations être reconnues. Vous êtes persuadé que quoique ce soit que vous fassiez, votre supérieur immédiat trouvera toujours quelque chose à redire. Se lever pour aller travailler est un supplice. Vous en êtes rendu à compter les nuits de sommeil avant la retraite.
La reconnaissance est un besoin fondamental pour tous les êtres humains. Les besoins de rétroactions sont essentiels. Pour certains plus que d’autres, soit, mais il est excessivement rare de rencontrer un bipède doté d’intelligence qui puisse s’en passe allègrement.
Et le manque de reconnaissance peut avoir de graves conséquences sur le moral des employés, tant personnellement que collectivement, sur la productivité, voire sur la viabilité même de l’entreprise.
Récemment, un groupe de chercheurs de l’Université Laval à Québec a fait la démonstration qu’il y a un lien entre effort fourni et reconnaissance de cet effort, surtout quand on arrive dans la zone du déséquilibre. C’est alors qu’on voit augmenter les congés pour raison de santé mentale.
Dépression et épuisement professionnel causent les absences les plus longues et les plus coûteuses. Nonobstant le fait que les employés touchés sont très souvent fragilisés à vie même quand ils reviennent au travail.
Est-ce que la reconnaissance en milieu de travail ça s’apprend? Est-ce qu’une organisation non fonctionnelle peut le redevenir? Comment?
Julie Carignan est psychologue chez SPB psychologie organisationnelle. Elle est l’invitée au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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