Fusion possible en vue pour une chaîne de restauration bien aimée des Canadiens

Dans les aéroports canadiens, la file d’attente est parfois plus longue aux kiosques des restaurants Tim Hortons qu’aux points de contrôle de sûreté.

La chaîne — une institution qui a vu le jour en Ontario il y a 50 ans — connaît une forte popularité auprès des amateurs de café et de beignes.

Déjà le plus gros joueur au pays dans le secteur de la restauration rapide, Tim Hortons pourrait devenir le numéro trois mondial dans le cadre d’une fusion avec le géant américain Burger King.

Les deux entreprises ont confirmé aujourd’hui les rumeurs qui circulaient voulant qu’elles mènent des pourparlers en vue d’une éventuelle union.  Le siège social de la nouvelle entité serait situé au Canada.

Tim Hortons a traversé la frontière et ouvert son premier restaurant aux États-Unis, en 1985.

Depuis, la compagnie n’a cessé de croître, amorçant d’ailleurs une incursion au Moyen-Orient il y a trois ans pour s’assurer de poursuivre sa lancée.

Elle possède maintenant plus de 4 300 succursales dans les trois marchés et affichait des revenus de 3,3 milliards de dollars, en 2013.

Un second mariage

Tim Hortons avait fusionné en 1995 avec Wendy’s, une autre chaîne américaine de restauration rapide, connue pour ses hamburgers aux galettes de boeuf haché carrées.

Mais quatorze ans plus tard, les deux entreprises mettaient fin à leur relation, la direction de Tim Hortons expliquant alors qu’il serait plus facile de prendre de l’expansion en faisant cavalier seul et que ce serait plus avantageux sur le plan fiscal.

Plus qu’une simple chaîne de restauration

Avec son café «double double» (double crème, double sucre), ses Timbits (des pâtisseries qui ressemblent à des trous de beignes) et son fameux concours DéRRRoule le rebord pour gagner, Tim Hortons a su se tailler une place unique.

C’est du moins ce qu’écrivait une sociologue de l’Université St. Francis Xavier, en Nouvelle-Écosse, dans une étude parue en 2008.  Selon Patricia Cormack, la chaîne est devenue un symbole identitaire du Canada et fait désormais partie de notre «mémoire collective».

D’ailleurs, lorsque les soldats canadiens ont servi en Afghanistan, ils ont pu se ravitailler à un café Tim Hortons ouvert spécialement pour eux à Kandahar.

C’est un ancien joueur de hockey professionnel, Miles G. «Tim» Horton, qui a ouvert le premier restaurant portant son nom, en 1964.

Il s’est allié à un ex-policier pour développer le concept et c’est ce partenaire, Ron Joyce, qui a repris les affaires lorsque Horton est mort dans un accident de la route, dix ans plus tard.

Une alliance Burger King-Tim Hortons en chiffres:

– des ventes de l’ordre de 22 milliards de dollars;

– 18 000 restaurants dans une centaine de pays;