Des bénévoles de la région d’Ottawa travaillant sans relâche afin d’amener au Canada des réfugiés syriens affirment être de plus en plus frustrés par la lenteur administrative du processus mis en place.
Selon les Nations unies, il y aurait à ce jour plus de trois millions de Syriens qui seraient réfugiés; l’organisme international demande instamment au Canada d’en accueillir 10 000 d’ici à 2016.
À la fin 2013, le gouvernement fédéral a dit vouloir accepter 1 300 réfugiés syriens d’ici la fin 2014 et de voir à les « relocaliser» au Canada. De plus, les autorités fédérales au déclaré vouloir prendre la responsabilité de 200 réfugiés classés « extrêmement vulnérables » alors que les autres (1 100) dépendraient de parrains privés.
La congrégation de la paroisse de St. Martin de Porres dans la municipalité de Bells Corners est l’un ces parrains privés.
L’an dernier, on a décidé d’amasser des fonds afin de parrainer une famille de réfugiés syriens et de les accueillir au Canada d’ici fin décembre 2014, à temps pour Noël.
Selon le diacre paroissial Paul Soucie, toute la paperasse est complétée. L’équipe qui s’occupe bénévolement de ce dossier a relancé plusieurs fois les autorités canadiennes, par téléphone et par écrit, on est entré en contact direct avec le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, mais rien n’y fit, c’est toujours l’attente qui prime dans ce dossier.
« Nous avions la certitude de les avoir parmi nous en septembre», de dire le diacre Soucie. « En temps normal, une procédure du genre, raisonnablement, prendra 18 mois. Par contre, la famille que nous parrainons est en danger. Le paysage politique de la région a changé. C’est devenu terriblement violent. Nous nous sommes engagés dans ce dossier. Il ne s’agit pas d’un grand nombre de personnes. On s’attendrait à ce qu’un dossier comme le nôtre puisse avancer n’est-ce pas? »
Don Smith, un représentant du diocèse anglican d’Ottawa est en contact fréquent avec plusieurs groupes qui parrainent des réfugiés syriens. Il souligne que le dossier d’une famille syrienne dans lequel il s’est impliqué est complété, elle est maintenant à Ottawa, tout comme sont au pays les membres de deux autres familles, cette fois à Toronto. Mais de nombreux autres Syriens ont besoin d’aide.
« Nous recevons au moins deux appels par semaine de Canadiens d’origine syrienne voulant savoir comment parrainer des membres de leur famille réfugiés en Syrie, au Liban ou ailleurs dans cette région du globe. Et notre réponse est toujours la même, attendre. Attendre d’en savoir plus des projets du gouvernement fédéral. Investissement? Augmentation de personnel? Nous sommes dans l’ignorance totale.»
Dans un récent communiqué, Citoyenneté et Immigration Canada s’est engagé à accueillir 1 300 réfugiés syriens au Canada.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.