Alors que l’Écosse se prépare à vivre un referendum sur son indépendance de la Grande-Bretagne, les Écossais du Nunavut sont interpellés par cet événement historique.
Le lien entre l’Écosse et le Nunavut n’est pas nouveau, loin de là. Des baleiniers écossais sont venus dès le XIXe siècle et nombre d’entre eux, notamment l’ancien maire d’Iqaluit John Graham, sont venus au Canada afin de travailler pour la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Le referendum écossais se déroulera 38 ans jour pour jour après qu’il soit débarqué à Iqaluit et John Graham aimerait bien avoir son mot à dire dans le processus.
« Que je sois pour ou contre l’indépendance de l’Écosse n’a pas vraiment d’importance par que, en tant qu’immigrant écossais ici au Nunavut, je n’ai plus le droit de vote en Écosse. »
Résolument Unioniste dans l’âme, John Graham a visité son coin d’origine cet été. Il a remarqué qu’à Selkirk dans la région écossaise des Borders, tout près du nord de l’Angleterre. Il souligne que les gens s’interrogeaient sur le partage des revenus du pétrole de la partie écossaise de la Mer du Nord en cas de partition et de ce qui arriverait lorsque les réserves en mer seront épuisées. De plus un des grands sujets de discussion était le choix de la monnaie qui aurait cours dans une Écosse indépendante – Livre sterling? Euro? Nouvelle livre écossaise?
Quant à Donald Mearns, un autre « fils de la grande dame », surnom en anglais de la Compagnie due la Baie d’Hudson au Canada, arrivé en Arctique canadien il y a une trentaine d’années, il loge carrément à l’enseigne de l’indépendance de son Écosse natale.
Selon lui, il y a plusieurs points de ressemblance entre l’Écosse et le Nunavut, des défis du partage des pouvoirs avec le gouvernement central à la protection et la promotion de la langue et de la culture.
De plus, les assemblées législatives, celle d’Écosse et celle du Nunavut, ont ouvert leurs portes la même année.
Le Nunavut, en tant que territoire canadien, a été officiellement créé le 1er avril 1999.
Le 1er juillet 1999, le parlement britannique à Westminster transférait une partie de ses pouvoirs à la nouvelle Assemblée législative du parlement écossais.
« Je crois que plusieurs Écossais s’intègrent très bien ici au Nunavut, » de dire Donald Mearns. « Je crois que nous avons une parenté spirituelle avec les Inuit.»
Bien que faisant partie de clans opposés, Donald Mearns et John Graham risquent de suivre, ensemble, les résultats du vote lors du referendum écossais du 18 septembre.
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