Des F-18E américains dans le nord de l'Irak.

Des F-18E américains dans le nord de l'Irak.
Photo Credit: Handout/Reuters

Six avions et 600 militaires canadiens pendant six mois en Irak

Le Canada s’en va en guerre par la voie des airs contre le groupe armé État islamique.

Les Canadiens s’attendaient lundi à ce dont le gouvernement canadien obtienne l’accord d’une majorité de députés au Parlement pour qu’ils puissent envoyer en Irak un total de six avions de combat et tout l’équipement de support logistique s’y rattachant pour une période minimale de six mois.

Malgré l’opposition des partis d’opposition qui privilégie une intervention plus humanitaire, l’issue du débat en chambre sur l’intervention de l’armée canadienne contre le groupe armé État islamique ne faisait aucun doute étant donné la majorité détenue par le parti conservateur au pouvoir.

La nouvelle mission de combat du Canada en Irak exclut toute attaque terrestre

Le premier ministre Stephen Harper tente de se faire rassurant en affirmant que le Canada ne livrera pas de combat au sol. Il a pendant précisé que les Forces canadiennes limiteraient leur intervention aux territoires où les gouvernements en font la demande.

Il semble donc ouvrir la porte toute grande à une participation du Canada des frappes directement en Syrie, si une telle demande venait du régime de Bachar Al-Assad…

Ce scénario avait pourtant été clairement exclu jusqu’au 3 septembre dernier, lors du sommet de l’OTAN en Europe.

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Des chasseurs F-16 danois. Le Danemark annonce pour sa part qu
Des chasseurs F-16 danois. Le Danemark annonce pour sa part qu »il envoie sept chasseurs F-16 pour combattre le groupe armé État islamique en Irak. © Handout / Reuters

Le gouvernement n’a pas dévoilé le coût de cette opération aérienne

Au total, 600 militaires participeront à ce déploiement additionnel des forces canadiennes en Irak. Le Canada fournira un total de six chasseurs de combats CF-18, trois avions ravitailleurs et un avion de transport.

Il s’agit d’un effort majeur pour l’armée canadienne qui a déjà déployé six autres CF-18 en Europe de l’Est dans la région de l’Ukraine.

Impossible de savoir combien coutera cette mission ni si cette mission de combat sera prolongée dans l’éventualité où elle n’atteindrait pas ses objectifs.

Aide-mémoire…

  • Cette présence armée canadienne dans le ciel de l’Irak n’était pourtant pas dans les cartes il y a un mois à peine.
  • À ce moment-là, le Canada s’était limité à annoncer l’envoi de 70 conseillers militaires et d’un peu d’équipement par balle en Irak.
  • C’est l’intervention en coulisse, mais directe du président américain auprès du Canada il y a deux semaines qui a commencé à faire pivoter le gouvernement canadien de Stephen Harper vers une approche plus directe et coercitive.
  • Barack Obama a reconnu à la mi-septembre dans un discours télévisé à la nation que son gouvernement avait sous-estimé la menace des djihadistes du groupe armé « État islamique ».
  • Washington a dans les jours qui ont suivi appelé le Canada à s’impliquer davantage dans les opérations contre ces djihadistes en Irak.
    F18-E Super Hornets des États-Unis dans le nord de l'Irak en route pour la Syrie
    F18-E Super Hornets des États-Unis dans le nord de l’Irak en route pour la Syrie © PC/Staff Sgt. Shawn Nickel

Liens externes

Vote sur l’intervention canadienne contre le groupe armé État islamique – Radio-Canada

Irak, 10 ans plus tard: le «Non» de Jean Chrétien – Huffington Post 

Irak : Lettre d’un otage à ses parents – Radio-Canada

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