Le Canada s’en va en guerre par la voie des airs contre le groupe armé État islamique.
Les Canadiens s’attendaient lundi à ce dont le gouvernement canadien obtienne l’accord d’une majorité de députés au Parlement pour qu’ils puissent envoyer en Irak un total de six avions de combat et tout l’équipement de support logistique s’y rattachant pour une période minimale de six mois.
Malgré l’opposition des partis d’opposition qui privilégie une intervention plus humanitaire, l’issue du débat en chambre sur l’intervention de l’armée canadienne contre le groupe armé État islamique ne faisait aucun doute étant donné la majorité détenue par le parti conservateur au pouvoir.
La nouvelle mission de combat du Canada en Irak exclut toute attaque terrestre
Le premier ministre Stephen Harper tente de se faire rassurant en affirmant que le Canada ne livrera pas de combat au sol. Il a pendant précisé que les Forces canadiennes limiteraient leur intervention aux territoires où les gouvernements en font la demande.
Il semble donc ouvrir la porte toute grande à une participation du Canada des frappes directement en Syrie, si une telle demande venait du régime de Bachar Al-Assad…
Ce scénario avait pourtant été clairement exclu jusqu’au 3 septembre dernier, lors du sommet de l’OTAN en Europe.
Le gouvernement n’a pas dévoilé le coût de cette opération aérienne
Au total, 600 militaires participeront à ce déploiement additionnel des forces canadiennes en Irak. Le Canada fournira un total de six chasseurs de combats CF-18, trois avions ravitailleurs et un avion de transport.
Il s’agit d’un effort majeur pour l’armée canadienne qui a déjà déployé six autres CF-18 en Europe de l’Est dans la région de l’Ukraine.
Impossible de savoir combien coutera cette mission ni si cette mission de combat sera prolongée dans l’éventualité où elle n’atteindrait pas ses objectifs.
Aide-mémoire…
Cette présence armée canadienne dans le ciel de l’Irak n’était pourtant pas dans les cartes il y a un mois à peine.
À ce moment-là, le Canada s’était limité à annoncer l’envoi de 70 conseillers militaires et d’un peu d’équipement par balle en Irak.
C’est l’intervention en coulisse, mais directe du président américain auprès du Canada il y a deux semaines qui a commencé à faire pivoter le gouvernement canadien de Stephen Harper vers une approche plus directe et coercitive.
Barack Obama a reconnu à la mi-septembre dans un discours télévisé à la nation que son gouvernement avait sous-estimé la menace des djihadistes du groupe armé « État islamique ».
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