Selon un sondage effectué par la firme de recherche marketing Ipsos-Reid, 84 % des Canadiens seraient pour l’aide médicale à mourir.
Le sondage Dying With Dignity a été effectué en ligne auprès de 2 515 Canadiens, dont 94 personnes vivant avec un handicap et 181 professionnels de la santé.
Les chiffres diffèrent légèrement d’une province à l’autre. C’est la Nouvelle-Écosse, dans l’est du pays, qui arrive en tête avec 89 % de répondants qui sont pour le suicide assisté alors que les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan sont celles qui sont le moins en faveur avec 79 %. En Colombie-Britannique, cet appui se chiffre à 87 %, il est de 85 % en Ontario et de 84 % au Québec.
Une vaste majorité de répondants de confession chrétienne appuie l’aide médicale à mourir, par contre les pratiquants et ceux qui fréquentent l’église sur une base hebdomadaire sont moins en accord avec le suicide assisté.
Ces données réjouissent tout de même la présidente et chef de direction de Dying With Dignity Canada, Wanda Morris, qui dit être agréablement surprise du niveau d’appui des personnes vivant avec un handicap ainsi qu’un appui considérable des chrétiens, particulièrement des catholiques.

Le 15 octobre, la Cour suprême du Canada étudiera la question du suicide assisté. La Cour entendra la cause de deux femmes de la Colombie-Britannique, dont Gloria Taylor, maintenant décédée.
En plus de se prononcer sur les droits individuels des patients, la Cour suprême se penchera sur la compétence des provinces en matière de soins de santé, un argument invoqué par le Québec dans la défense de sa loi 52 qui encadrera les soins de fin de vie et qui permettra à des médecins, lors de son entrée en vigueur dans un an, de provoquer la mort de patients lourdement atteints, mais sous plusieurs conditions.
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