L’heure est à la coercition mais ausi au dialogue avec les communautés religieuses.
Selon les autorités canadiennes, le nombre de cas présents ou récents de jeunes devenus victimes de radicalisation serait d’environ 130 environs. Or, selon des informations révélées par les services canadiens de renseignement 80 de ces Canadiens figuraient au début du mois d’octobre sur une liste de surveillance étroite.
Il s’avère aujourd’hui que deux de ces 80 personnes, à qui l’on venait de retirer leur passeport, se sont transformées en terroristes cette semaine.
Le premier ministre canadien disait ne pas croire à un grand problème de radicalisation au pays
Le 23 septembre 2013,Stephen Harper déclarait qu’il ne pensait pas qu’un phénomène de radicalisation de masse s’opère au Canada et il disait demeurer prudent devant les rumeurs voulant qu’un Canadien puisse être impliqué dans une attaque terroriste au Kenya qui venait de faire 62 victimes.
Stephen Harper a assuré ce jour là qu’il ne croyait pas en une radicalisation de certains segments de la population au Canada.
Les Canadiens viennent à peine de saisir qu’il existe vraiment ici de jeunes radicaux
SI publiquement, ce n’est que depuis tout récemment que le gouvernement fédéral affiche de l’inquiétude par rapport au phénomène de ces jeunes canadiens qui se laissent tenter par la radicalisation islamique, Ce n’est que depuis la fin de l’hiver dernier que les Canadiens ont progressivement pris conscience que de jeunes Canadiens se laissaient tenter par le djihad. Trois histoires de jeunes Canadiens partis en Turquie ou en Syrie ont fait la une de certains journaux.
Damien Clairmont
Il y a eu d’abord l’histoire de Damian Clermont, un jeune homme sans histoire qui a grandi à Calgary dans l’ouest canadien, et mort au combat au Moyen-Orient. Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) confirmait alors qu’il faisait partie d’un groupe de 130 Canadiens qui avaient pris ou qui prenaient alors les armes pour défendre la cause du djihad.
André Poulin
Plus tard au printemps, les Canadiens découvraient l’histoire d’André Poulin. Ce jeune homme, né à Sudbury, en Ontario, était mort quelque temps plus tôt au combat en Syrie. Mise en ligne par le groupe djihadiste l’État islamique, une vidéo mettant en vedette André Poulin est venue mettre un visage sur le phénomène de la radicalisation.
Farah Shirdon
Puis, en juin, une autre vidéo a été mise en ligne. Cette fois, c’était le Canadien, Farah Shirdon, qui était à l’avant-plan. Ce jeune homme originaire de Calgary apparaissait dans la vidéo brûlant son passeport canadien et menaçant Ottawa et d’autres gouvernements occidentaux de représailles. À la fin du mois de septembre, dans une seconde vidéo il promettait une attaque à la bombe à New York bientôt.
Et en France pendant ce temps…
Si le gouvernement canadien estime qu’il existe sur notre territoire 80 jeunes radicaux islamiques, le gouvernement français estime pour sa part que pour une population plus de deux fois plus nombreuse il y aurait 12 fois plus de jeunes radicaux là-bas.
800 jeunes citoyens français pourraient être radicalisés et 300 d’entre eux combattraient déjà en Irak et en Syrie.
Mais, contrairement à la France, au Canada il faut être formellement accusé et non pas uniquement soupçonné de vouloir combattre sous la bannière d’une organisation terroriste pour être la cible de représailles judiciaires.
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