Les premières données des inscriptions dans les universités du Canada atlantique sont maintenant connues et il semble que les résultats soient bien moins lugubres que ce qui était annoncé.
Les institutions d’enseignement supérieur avaient du mal à recruter des étudiants et les populations estudiantines étaient en déclin depuis plusieurs années dans l’est du Canada. Mais, selon l’Association des Universités de l’Atlantique, les données préliminaires des inscriptions pour l’année scolaire 2014-2015 semblent s’être stabilisées au niveau de l’année dernière.
En Nouvelle-Écosse, l’Université Saint Mary’s (SMU) et le King’s College ont connu les chutes les plus draconiennes des inscriptions. À SMU, il y a 283 étudiants inscrits cette session-ci qu’à la même session l’année dernière soit une chute de 4,3%, alors qu’au King’s College, ce sont 86 inscriptions de moins que l’on rapporte, soit une chute de 7%.
Il faut tenir compte du fait qu’outre l’Université Memorial de St.-John’s à Terre-Neuve, les universités atlantiques sont de petites institutions universitaires quand on les compare aux autres institutions canadiennes.
Dans un courriel envoyé aux anciens cette semaine, le King’s College souligne que cette baisse des inscriptions se traduit par un déficit d’un peu plus d’un million de dollars pour l’institution.
Au Nouveau-Brunswick, l’Université Saint Thomas rapporte la plus forte baisse de ses inscriptions, 6,5%, soit une chute de 144 étudiants.
À l’Île-du-Prince-Édouard, la petite université de l’île UPEI, a connu une hausse minime de ses inscriptions, moins de 1% ou 28 étudiants.
Presque rien à signaler à l’Université Memorial à Terre-Neuve, soit une hausse de cinq inscriptions.
Étudiants internationaux
À l’Université St Mary’s, 30% de l’effectif étudiant est composé d’étudiants étrangers. La vice-présidente des affaires externes de l’université, madame Margaret Murphy, affirme que cette ouverture vers des étudiants internationaux est une nouvelle façon de faire pour les universités des provinces atlantiques.
« Depuis quelques années, nous constatons un déclin de la population locale en âge d’entrer à l’université. Nous avons donc opté pour augmenter sérieusement nos efforts d’enrôlement d’étudiants internationaux. »
Afin d’appuyer cette façon de faire, les universités et collèges universitaires des Maritimes ont notamment produit des vidéos en mandarin et en arabe. De plus, le doyen de la faculté des Sciences de St Mary’s rentre tout juste d’un voyage exploratoire en Inde.
« C’est notre nouvelle réalité, tant et aussi longtemps que la tendance est à la baisse dans la population des provinces des Maritimes et même au Canada en entier » d’ajouter madame Murphy.
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