Le nouveau Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg au Manitoba : du rêve mais à la réalité, mais pas tout à fait... Photo Credit: PC/John Woods
Le Musée canadien des droits de la personne manque de courage
Pourquoi, un mois après son ouverture, le Musée n’a pas su faire taire les critiques.
Le Musée canadien des droits de la personne n’est ouvert que depuis un mois, mais il continue de s’attirer les critiques de plusieurs citoyens ou groupes au Canada.
Avant même son ouverture en septembre a Winnipeg au centre du Canada, le musée avait créé beaucoup de controverse par rapport à la place qu’il proposait d’accorder dans ses murs à l’holomodor, cette grande famine qui eut lieu en Ukraine en 1932 et 1933 et qui fit, selon les estimations des historiens, entre 2,61 et 5 millions de victimes (le Canada compte près d’un million de citoyens qui a des racines ukrainiennes).
L’Association ukrainienne-canadienne des droits civils s’est dit toujours très insatisfaite de la place accordée à l’Holodomor.
Les Amérindiens se disent toujours déçus
Plus récemment, certains groupes autochtones ont critiqué la décision de l’établissement de ne pas utiliser le terme « génocide » pour décrire les politiques canadiennes à l’égard des Premières nations, dont celles sur les pensionnats autochtones.
Aujourd’hui, des artistes refusent d’être associés aux activités du nouveau musée et certains Canadiens reprochent à ses responsables de passer à côté de ce qui devrait être son plus grand rôle, celui de se transformer en un lieu véritable de débats et de réflexion sur les droits des simples citoyens notamment canadiens.
Aide-mémoire… Un projet plongé en pleine controverse dès les débuts.
D’abord, il y a eu la controverse du lieu : pourquoi construire un musée national à Winnipeg si loin de la capitale du Canada et des parcours touristiques.
Ensuite, il y a eu la controverse des retards de construction.
Puis il y a eu celle du coup de ces travaux : c’est un musée d’un tiers de milliards de dollars.
Un bâtiment cher, mais qui demeure riche en contenu
Le musée présente onze galeries, dont une qui commémore les cinq génocides reconnus par le Canada. Une autre galerie, « Les parcours canadiens », parlent des réussites et des échecs du pays, notamment sur les droits linguistiques des francophones et la taxe d’entrée imposée aux Chinois.
Le bâtiment abrite également 160 œuvres d’art et artéfacts historiques comme la Déclaration canadienne des droits signée par le premier ministre canadien John Diefenbaker en 1960.
Le musée compte tenir des conférences nationales et internationales sur les droits de la personne.
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