Un homme sur sept risque de souffrir d'un cancer de la prostate au cours de sa vie (le risque est au plus haut après 60 ans). Un homme sur 27 en mourra.
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La promiscuité chez les hommes avec les femmes réduit les risques de cancer de la prostate

Mais un homme qui multiplierait ses relations avec d’autres hommes augmente ses risques.

Les hommes viennent pour ainsi dire de recevoir un billet du médecin qui leur prescrivent la promiscuité du moins avec les femmes si l’on se base sur les résultats d’une étude canadienne qui vient de paraître.

Ainsi, un homme qui a fréquenté plus de 20 femmes au cours de sa vie sexuelle affiche un risque de cancer qui est 28 % moins élevé, comparativement à celui qui n’a eu qu’une seule partenaire.

Cependant, ceux qui ont fréquenté plus de 20 hommes couraient deux fois plus de risque d’être atteint d’un cancer de la prostate tous types confondus, comparativement à ceux n’ayant jamais fréquenté d’hommes. Et leur risque d’avoir un cancer de la prostate moins agressif augmenterait de 500 %, comparativement à ceux n’ayant eu qu’un seul partenaire masculin.

Il importe de préciser que pour chaque participant, l’âge auquel est survenue la première relation sexuelle tout comme le nombre d’infections transmises sexuellement (ITS) contractées n’ont pas influencé le risque de cancer de la prostate.

Aide-mémoire…

  • Au Canada, environ 24 600 hommes apprendront cette année qu’ils sont atteints de ce cancer et 4300 en mourront.
  • En outre, un tiers de ces cancers sont de type agressif et à forte croissance.
  • Un diagnostic et un traitement précoces sont des facteurs clés pour améliorer la survie.
    Prostate. Le cancer de la prostate est le plus fréquent et le troisième plus meurtrier chez les hommes canadiens.
    Prostate. Le cancer de la prostate est le plus fréquent et le troisième plus meurtrier chez les hommes canadiens. © IS

On a enquêté sur plus de 3 000 hommes

Les résultats sont ceux d’une étude montréalaise PROtEuS (Prostate Cancer & Environment Study), qui a soumis un questionnaire a 3208 hommes portant entre autres sur leurs vies sexuelles.

1590 hommes de ces hommes avaient reçu un diagnostic de cancer de la prostate entre 2005 et 2009, tandis que 1618 hommes formaient le groupe-témoin qui n’a pas souffert de cancer.

Marie-Élise Parent - Université de Montréal
Marie-Élise Parent – Université de Montréal © afrappier-inrs.ca

Selon Marie-Élise Parent, une des responsables de l’enquête à l’Université de Montréal : « il est possible que le fait d’avoir eu plusieurs partenaires sexuelles féminines se traduise par une fréquence d’éjaculations plus élevées, dont l’effet protecteur contre le cancer de la prostate a été observé précédemment dans des études de cohorte. »

Des études précédentes ont mis en lumière le fait que les éjaculations plus fréquentes favorisent une diminution de la concentration de substances carcinogènes présentes dans le fluide prostatique.

Le détail de cette étude réalisée par Marie-Élise Parent de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, et ses collègues est publié dans la revue Cancer Epidemiology.

Le saviez-vous?
Le café, un allié contre le cancer de la prostate

  • Une étude menée par la Dre Janet Stanford et ses collègues du Centre de recherche sur le cancer Fred Hutchinson de Seattle a montré l’an dernier que les hommes qui boivent au moins quatre tasses de café par jour réduisaient de 59 % leur risque de rechute ou de progression, comparativement aux hommes qui buvaient une tasse de café ou moins par semaine.
  • En mai 2011, des chercheurs de l’Université Harvard affirmaient que boire six tasses de café par jour ou davantage contribue à diminuer de 60 % le risque de développer le type de cancer de la prostate le plus mortel et de 20 % le risque de contracter un cancer de la prostate.
    Une tasse de café au milieu de grains de café
    Une tasse de café au milieu de grains de café © iStock/winterling

Liens externes

Cancer de la prostate : le nombre et le sexe des partenaires en question – Radio-Canada

Cancer de la prostate : un test pas toujours bénéfique – Radio-Canada

Marie-Élise Parent – Épidémiologie du cancerUniversité de Montréal

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