C’est la première fois en 27 ans qu’un Président français foule le sol canadien.
L’économie, l’énergie et les changements climatiques sont au cœur des discussions qu’aura jusqu’à mardi au Canada le président français qui a amorcé sa visite dimanche aux côtés du premier ministre canadiens dans le bucolique parc National de Banff dans les fameuses montagnes Rocheuses.
Rappelons que c’est dans cette région de l’Alberta que se concentre une bonne partie des activités de l’industrie pétrolière canadienne qui peut compter sur la présence au pays de la deuxième réserve pétrolière en importance au monde.
Plusieurs groupes français, dont la compagnie pétrolière française Total, ont en Alberta des investissements dans les célèbres gisements de sables bitumineux, du pétrole non conventionnel dont l’exploitation est excessivement polluante.
François Hollande s’est dit persuadé dimanche que la France et le Canada se doivent d’« agir ensemble » pour faire face au changement climatique.
Aide-mémoire… La France n’est que le huitième partenaire commercial en importance du Canada.
Les échanges commerciaux des deux pays ont totalisé seulement un plus de 8,5 milliards de dollars en 2013.
Outre la question environnementale, cette visite de François Hollande est l’occasion d’explorer de nouvelles avenues commerciales qui vont naître dans la foulée du nouvel Accord commercial Canada-UE.
François Hollande visite Banff en Alberta.
François Hollande a « besoin » du Canada pour lutter contre le réchauffement climatique
La France sera l’hôte en 2015 de la conférence internationale sur le climat et elle cherche à convaincre le gouvernement canadien à faire davantage front commun avec elle au niveau de certains aspects du combat contre la production de GES.
Le discours du président français depuis son élection sur les changements climatiques contraste avec celui du Canada, qui s’est retiré du protocole de Kyoto en 2011. Stephen Harper était également absent du sommet sur le climat de New York en septembre, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le premier ministre Stephen a publiquement assuré dimanche François Hollande de sa volonté de travailler de concert avec la France sur plusieurs enjeux comme « la sécurité et la paix internationales, la situation économique mondiale » et les problèmes de pandémie.
Le voyage canadien de M. Hollande le conduira également d’ici mardi à Ottawa à Montréal et à Québec, où il rencontrera le premier ministre Philippe Couillard.
Aide-mémoire…
Vers le début du mois d’octobre dernier, François Hollande avait dépêché au Canada au-devant de lui, tel un éclaireur, Nicolas Hulot, l’envoyé spécial du président français pour la protection de la planète.
Or, cet envoyé n’est jamais parvenu à rencontrer le premier ministre canadien Stephen Harper malgré des demandes répétées. Il a dû se contenter d’un entretien avec un simple sous-ministre des Affaires étrangères.
Il avait confié à des journalistes que « le changement d’attitude des autorités canadiennes sur le climat, en sortant simultanément du Protocole de Kyoto et de la Convention des Nations unies sur la désertification, a été un signal honnêtement assez tragique envoyé aux pays émergents et aux pays en voie de développement ».
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