Un producteur de caviar du Nouveau-Brunswick dépose une requête auprès du gouvernement des États-Unis afin que soient levées certaines restrictions l’empêchant d’exporter sa production au sud de la frontière.
La société Breviro Caviar fait l’élevage en bassins d’esturgeons à museau court, un petit esturgeon d’Amérique du Nord à Pennfield au Nouveau-Brunswick.
Alevins d’esturgeons à museau court
L’esturgeon à museau court est considéré comme étant une espèce menacée aux États-Unis et, de ce fait, le gouvernement américain a décrété une interdiction complète de vente de tout produit de ce poisson sur son territoire.
Dans une décision datant de 1967, le gouvernement américain considère l’esturgeon canadien au même titre que son cousin menacé aux États-Unis.
De plus, la décision ne fait aucune distinction entre un poisson sauvage et un poisson d’élevage.
On peut lire que le site web de l’entreprise Breviro que son installation d’élevage en captivité est la seule au monde à être reconnue par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction pour l’élevage de ce poisson, un esturgeon génétiquement lié à l’espèce que l’on retrouve dans la rivière Saint-Jean.
Dans sa requête, la compagnie demande aux autorités américaines de reconnaître son poisson comme faisant partie d’une population distincte de ses cousins en danger aux États-Unis.
Matthew Litvak, professeur de biologie à l’Université Mount Allison, affirme que l’esturgeon de la rivière Saint-Jean n’est pas qu’une espèce distincte. Selon lui, c’est une population en santé et stable.
« Nous faisons face à deux réalités, celle de populations d’esturgeons menacées d’extinction aux États-Unis et d’esturgeons sains et en très bon nombre au Canada. De plus, l’espèce d’esturgeons d’ici au Nouveau-Brunswick est vraiment distincte de celles que l’on retrouve aux États-Unis. »
On s’attend à ce que les autorités du U.S. National Marine Fisheries Service prennent une décision dans ce dossier au cours de la prochaine année.
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