Avec une croissance chinoise essoufflée, une économie japonaise en récession et une performance européenne anémique, le Canada vient à nouveau créer l’envie autour de lui.
Mercredi dernier, le ministre canadien des Finances, Joe Oliver, a confirmé que le budget annuel du Canada est de retour dans la zone des excédents financiers pour la première fois depuis 2008, lorsque le premier ministre Stephen Harper avait accepté de creuser le plus grand déficit budgétaire dans toute l’histoire du Canada pour tenter d’extirper le pays d’une récession économique quasi mondiale.
Le Canada devient ainsi l’un des premiers grands pays industrialisés à revenir à la pleine santé financière ce qui est une source de fierté pour plusieurs et un facteur d’influence accrue du Canada au plan international
Une réunion du G-20 en Australie où le Canada pouvait se vanter
Le premier ministre conservateur, Tony Abbott de l’Australie, tentait à Brisbane au sommet du G-20 le week-end dernier de rallier ses homologues pour qu’ils fassent de la réduction des impôts, l’élimination des déficits et la réduction des barrières commerciales, les objectifs prioritaires à atteindre pour stimuler la croissance économique.
Or, le Canada peut affirmer qu’il est en bonne voix en ce moment de réaliser ces trois objectifs de façon simultanée.
Le Canada a réussi pour le moment à éliminer le déficit sans augmenter les impôts et en offrant même aux familles avec enfants de généreux crédits d’impôt pour frais de garde.
Depuis 10 mois, notre pays a signé un accord économique de libre-échange avec l’Union européenne puis un autre avec la Corée du Sud. Il y a quelques jours à peine, il signait un troisième accord économique plus restreint celui-là avec la Chine.
Mais, est-ce suffisant et pendant combien de temps cela va-t-il durer?
L’avenir économique du Canada dépend fortement du secteur de l’énergie, en particulier de la poursuite de l’exploration et de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta, et de notre capacité de vendre par exemple nos produits pétroliers aux États-Unis et au-delà.
Le Canada dépend donc en ce moment de la province pétrolière de l’Alberta pour la moitié de toute sa croissance économique.
Mais sans nouveau pipeline en construction vers les États-Unis et avec un baril de pétrole à 75 dollars, le nouvel Eldorado canadien pourrait rapidement se changer en mirage…
L’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador misaient dans l’ensemble sur un baril échangé à environ 95 à 105 $ pour conserver la rentabilité et poursuivre leur régime d’exploration pour de nouveaux puits.
En Alberta certains estiment que le quart des nouveaux projets dans les sables bitumineux pourraient être compromis si le pétrole chute sous les 80 $ le baril pour une période prolongée.
Les projets déjà en développement ne seraient pas en danger. Le prix minimum de rentabilité pour ces projets est de 63,50 $ US le baril en moyenne.
Mais les projets qui sont dans les cartons sont beaucoup plus coûteux, avec un seuil de rentabilité qui se situe entre 85 et 115 $ US le baril. Exploitation de pétrole en Alberta
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