La question ukrainienne et les pressions militaires russes dans cette région étaient dans toute les têtes des dirigeants qui participaient ces dernières heures en Australie au sommet annuel du G-20 ou Vladimir Poutine était invité.
Cette crise a même provoqué un échange musclé digne de la Guerre froide entre le premier ministre canadien et le dirigeant russe.
L’échange est survenu alors que Stephen Harper discutait avec un groupe d’homologues. Le président russe s’est approché et a tendu la main vers Stephen Harper, qui a fait de même en lui disant : « Je vais vous serrer la main, mais je n’ai qu’une chose à vous dire : « Vous devez quitter l’Ukraine » ».
Selon un porte-parole de la délégation russe, M. Poutine a répondu que cela était « impossible », car les forces russes « ne se trouvent pas » en Ukraine.
La gifle administrée par le Canada est survenue alors que Stephen Harper discutait avec un groupe d’homologues. Le président russe s’est approché et a tendu la main vers Stephen Harper, qui a fait de même en lui disant : « Je vais vous serrer la main, mais je n’ai qu’une chose à vous dire : Vous devez quitter l’Ukraine ».
Aide-mémoire
- Le Canada a maintes fois critiqué cette année l’annexion de la Crimée par la Russie et a imposé une série de sanctions contre des dirigeants russes.
Stephen Harper ne regrette rien
Le premier ministre canadien dit ne regrette en rien son geste. Il croit important de répéter à M. Poutine que son intervention dans le conflit ukrainien est dénoncée par la communauté internationale.
Il qualifie de honteuse la réponse de son homologue qui a nié la présence russe en Ukraine alors que l’est du pays est sous le contrôle des combattants pros russes.
Si la Russie était fière de son geste, elle s’en vanterait, a dit M. Harper. Le premier ministre a toutefois tenu à minimiser l’impact de sa prise de bec avec M. Poutine sur le sommet qui s’est tenu samedi et dimanche à Brisbane.
« C’est nécessaire pour la communauté internationale de continuer à exprimer sa solidarité avec le peuple ukrainien et de dénoncer à long terme les actions du régime Poutine. »
Poutine boudé par la classe dirigeante au G-20
Le président américain Barack Obama s’est dit décidé à « s’opposer contre l’agression russe contre l’Ukraine, qui représente une menace pour le monde ».
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a prévenu que l’Union européenne envisageait d’infliger des sanctions financières à de nouvelles personnalités russes, une menace qu’a préféré nuancer le président français François Hollande qui se dit prêt à poursuivre le processus de discussion initié début juin en Normandie avec les présidents russe et ukrainien et la chancelière Merkel.
Le premier ministre britannique David Cameron a pour sa part dit souhaiter que les relations entre la Russie et les puissances occidentales « s’améliorent ».
Le saviez-vous?
- Vladimir Poutine, qui a décidé de quitter le sommet du G20 avant la publication du communiqué final, a estimé dimanche qu’il y avait de « bonnes chances de résolution » du conflit en Ukraine, contredisant les Occidentaux qui craignent une escalade.
- M. Poutine n’a pas pris part dimanche au déjeuner des dirigeants du G20 et a quitté le sommet, qui se tenait à Brisbane, avant sa clôture officielle, expliquant que son vol de retour était long et qu’il souhaitait dormir.
Liens externes
G20 : Harper satisfait de son intransigeance vis-à-vis de Poutine – Radio-Canada
Stephen Harper attaque frontalement Poutine – 45eNord.ca
Tensions entre Stephen Harper et le président russe au Sommet du G20 – Huffington Post
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