L’édifice de l’Est de la colline du Parlement du Canada ne survivrait pas en cas de séisme important.
Le plus ancien bâtiment de la colline du Parlement, un joyau architectural connu sous le nom du bloc de l’Est, est vulnérable aux tremblements de terre fréquents de la région d’Ottawa et a besoin d’au moins 66 millions de dollars en améliorations pour le rendre plus résistant à des tremblements de terre.
Même une fois ces travaux auprès des murs et des tours terminés, le bloc de l’Est n’atteindrait que seulement 60 pour cent de la résistance aux tremblements de terre exigée par le code national du bâtiment du Canada pour tous les bâtiments modernes.
Telles sont les conclusions d’une série de rapports commandés par le ministère canadien des Travaux publics à la suite de trois grands tremblements de terre qui ont fait vibrer la capitale canadienne en 2010 et 2012. CBC News a obtenu des copies de ces rapports internes grâce à la Loi sur l’accès à l’information.
Le saviez-vous?
Des travaux qui retardent depuis des années
- Le ministère canadien des Travaux publics est au coeur en ce moment d’une rénovation de plusieurs milliards de dollars des trois principales structures sur la colline du Parlement.
- « La détérioration avancée des murs extérieurs en maçonnerie a été un sujet de préoccupation depuis de nombreuses années », dit l’un des rapports.
- « L’examen du bâtiment a révélé selon ce rapport une détérioration importante et grave des murs extérieurs en maçonnerie. La faible résistance aux intempéries du mortier de chaux qui est totalement dégradé par endroits a été observée dans de nombreux points… »
- D’autres rapports de Travaux publics entre 2011 et 2013 ont étudié la maçonnerie et les effritements des murs du bloc de l’Est, dont la construction de certains remonte à 1859.
Des séismes en série qui ont fait balancer les tours du Parlement
Des sismographes placés dans les tours de ces trois bâtiments ont enregistré l’impact de trois tremblements de terre relativement importants au cours des dernières années.
Un séisme de magnitude 5,0 le 23 juin 2010; un séisme de magnitude 4,5 le 10 octobre 2012; et un séisme de magnitude 4,2 le 6 novembre de la même année.
Lors de ces séismes, l’édifice central de la Tour de la Paix a montré un « fort mouvement » de balancement tandis que la tour sud-ouest de l’édifice de l’Est s’est balancée dans une direction est-ouest de façon importante au cours de deux des trois tremblements de terre.
Câble en acier pour tenir une des tours en place
Le ministère canadien des Travaux publics a déjà entrepris un projet pilote de 14,1 millions de dollars sur une des tours de l’édifice de l’Est, au nord-ouest, qui comprend la mise à niveau sismique de cette tour et l’étude de solutions possibles pour le reste de l’édifice.
Une estimation en 2012 fournie par la firme de consultants Hanscomb Ltd. affirmait que la mise à niveau du reste de l’édifice de l’Est à au moins 60 pour cent des exigences du code national du bâtiment coûterait 65,800,000 $.
Hanscomb a également estimé le coût pour rendre le bloc Est plus résistant à une explosion, comme celle produite par une bombe, mais toutes les références à ce scénario sont noircies dans le document en vertu des exemptions de sécurité prévue par la Loi sur l’accès à l’information.
Liens externes
$66M earthquake-proof upgrades urged for Parliament Hill’s East Block – CBC News
Le Canada n’est pas préparé pour un séisme majeur, selon une nouvelle étude – Radio-Canada
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