Le livre numérique annoncerait peut-être que plusieurs de nos bibliothèques ont atteint leur niveau de vie utile. Photo Credit: InverseHypercube
Les livres numériques raseront-ils nos plus petites bibliothèques?
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le mercredi 26 novembre 2014 à 12:45
Mis à jour le mercredi 26 novembre 2014 à 14:04
À quoi servent encore les bibliothèques et les livres en papier en 2014?
Cette question commence peut-être à angoisser les Canadiens plus vieux. Mais, beaucoup d’étudiants eux ne se la posent même pas. Ils désertent de plus en plus les salles silencieuses des bibliothèques universitaires pour le bourdonnant des cafés branchés. Ils sont passés de l’emprunt de livres sur les étagères… à la tablette sur le pouce.
Pour eux la tendance lourde c’est à la lecture rapide et numérique et non le local un peu vieilli du bibliothécaire un peu encombrant qui ne peut répondre qu’à une seule question à la minute.
Les indicateurs de fréquentation et de prêts de livres sont en chute libre dans nos universités canadiennes…
Lancement en avril dernier du service d’emprunt de livres numériques de la bibliothèque de la petite ville de Gatineau au Québec. Mais a-t-on besoin d’une coûteuse bibliothèque pour livrer des marchandises numériques?
Les livres imprimés n’ont plus la cote dans nos bibliothèques universitaires
Dans nos universités environ 60 % des livres achetés ne sont jamais empruntés. C’est le cas notamment à l’Université du Québec à Montréal, où de tous les livres achetés pour l’année 2011, 57 % n’avait deux ans plus tard jamais été emprunté.
Reflet de ce déclin du livre papier, les bibliothécaires investissent désormais massivement dans les ressources électroniques. À l’Université Laval, en 2013, 70 % des acquisitions étaient des ouvrages numériques, et aux universités de Sherbrooke et McGill, c’était environ 80 %.
Aide-mémoire Le livre aussi perd de son brillant en librairie.
Depuis 2001, première année de l’Enquête mensuelle sur la vente de livres neufs menée par l’Observatoire de la culture et des communications du Québec, si on tient compte de l’inflation, le marché du livre n’a réalisé aucun gain depuis 2001 puisque les ventes sont passées de 686 M$ à 678 M$ en dollars constants de 2012.
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