Le plus récent rapport de Campaign 2 000, un organisme voué à l’élimination de la pauvreté au Canada, souligne que la situation de la pauvreté infantile est la plus évidente dans les communautés autochtones du pays.
Alors qu’un enfant sur sept au Canada vit dans la pauvreté, cette statistique passe à un enfant sur deux au sein des réserves amérindiennes.
La Confédération Mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard souligne que cette réalité affecte aussi les communautés autochtones de l’île.
« Nous avons peine à mettre de la nourriture sur la table,» dit Marilyn LeFrank, directrice des services à la famille et à l’enfance de la Confédération Mi’kmaq. « Les parents n’arrivent pas à trouver du travail à cause de barrières d’accès à l’emploi, comme celle d’être amérindien par exemple.»
La Confédération Mi’kmaq pointe du doigt le gouvernement fédéral. Dans les réserves, les services sociaux et l’éducation sont à la charge d’Ottawa et non pas des provinces. Depuis 18 ans, le financement fédéral a été plafonné à 2% d’augmentation par année, alors que pour les citoyens non autochtones de l’IPE, le gouvernement provincial a augmenté son financement des services sociaux de plus de 3% au cours de la même période.
Les autorités fédérales affirment vouloir revoir cette politique et augmenter son financement de 4,5% par année tout en mettant sur pied de nouvelles règles de politiques à être développée dans les réserves en matière d’éducation. Mais, le gouvernement n’a pas réussi à s’entendre avec les chefs pour que ce projet puisse voir le jour.
Rappelons que le mois dernier, on soulignait le 25e anniversaire du vote unanime des députés à la Chambre des Communes à Ottawa appuyant une motion pour éliminer la pauvreté infantile au Canada.
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