Un chien d’assistance aux victimes se trouvait aux côtés d’une fillette dans une cour de justice à Calgary une importante ville canadienne dans l’ouest du Canada pour encourager celle-ci à témoigner.
La fillette de sept ans qui ne peut être identifiée en vertu des lois canadiennes entourant la protection de la jeunesse aurait été agressée sexuellement par son père.
Mardi pendant son témoignage au procès, elle était donc accompagnée d’un labrador noir nommé Hawk.
C’est à la demande de la Couronne que la présence de ce chien avait été autorisée au préalable au palais de justice de Calgary afin que la petite fille soit à l’aise et puisse témoigner plus aisément.
Une expérience pilote qui pourrait donner l’exemple
L’utilisation de chiens d’assistance aux victimes est une pratique déjà aux États-Unis et la réussite du projet pilote à Calgary pourrait ainsi permettre qu’elle se répande au Canada.
Aux États-Unis, l’utilisation de chiens dans les Palais de justice se fait depuis un moment déjà. Selon l’association américaine Courthouse Dogs, l’usage a été inauguré aux États-Unis pour la première fois en 1989. Un chien avait alors pu apparaître en Cour dans le quartier Queens de New York pour accompagner un enfant victime de violences sexuelles.
La police de Calgary a dans le passé fait appel aux services de Hawk pour accompagner des témoins de la tuerie à l’arme blanche de Brentwood, qui a fait cinq morts à Calgary au printemps dernier. (voir notre reportage)
La fillette était familiarisée à Hawk lors de contacts préalables avant de se présenter au palais de justice.
Celui-ci a été acquis par le service de police de Calgary en 2013. Le chef du service de police Rick Hanson vantait à ce moment-là l’arrivée du Labrador au sein de son équipe en ces termes : « Pour certains enfants, c’est très difficile de faire confiance à des adultes. Mais quand un chien comme Hawk apparaît, c’est comme s’il y avait quelque chose de magique qui survenait », déclarait-il.
Le recours au chien guide ou au chien d’assistance pour pallier un handicap est un droit protégé par la Charte des droits et libertés de la personne dans la province du Québec
En 2013, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a tenu à rappeler que la Charte des droits et libertés de la personne offre toutes les garanties nécessaires pour assurer le droit d’une personne en situation de handicap d’être accompagnée d’un chien d’assistance ou d’un chien guide, et ce, en tout temps et en tout lieu.
Il est donc interdit d’exercer de la discrimination à l’endroit des personnes qui ont recours à un chien guide ou à un chien d’assistance. Le premier jugement québécois confirmant cette interdiction remonte à 1982.
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