Paquebot transatlantique qui amenait les immigrants grecs au Canada, après 1950. Archives du Centre de recherches helléniques Canada – KEEK.
Photo Credit: Photographe non identifié

Histoires d’immigrations au Québec

Le poète et écrivain québécois, Claude Péloquin, invité récemment à discuter de son plus récent ouvrage sur les ondes de la radio de Radio-Canada en a profité pour faire une sortie anti-immigration en déclarant que si l’immigration a déjà été une richesse, il considère maintenant le phénomène comme un fléau, ajoutant que « si on n’arrête pas le flot d’étrangers, on n’aura jamais de pays ».

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Peu de temps auparavant, les Presses de l’Université du Québec publiaient Histoires d’immigrations au Québec « afin d’inscrire les nouveaux arrivants dans notre mémoire collective ».

À regarder le Québec d’aujourd’hui, on ne peut nier l’apport des communautés qui se sont installées ici depuis plus de 150 ans.  Venues des quatre coins du monde, fuyant une famine, une guerre civile ou un coup d’État, elles ont eu des répercussions positives sur ce que nous sommes, ce que nous mangeons et sur notre culture en général, comme le souligne Sophie Montreuil, directrice de la recherche et de l’édition à BAnQ.

Mme Montreuil a dirigé, avec le bibliothécaire et archiviste du Canada Guy Berthiaume et le professeur à l’Université du Québec à Montréal Claude Corbo, cet ouvrage qui raconte les grandes vagues d’immigration au Québec du milieu du XIXème siècle jusqu’à aujourd’hui.

« Les gens nous ont reçus comme si nous étions des enfants adoptifs.  Donc, pour moi, nous n’avons jamais été immigrants.  Il y a eu tout de suite ce moment d’amour, les gens sont venus vers nous. » Kim Thúy, écrivaine.

Débarquée au Québec en 1979, Kim Thúy fait partie de la deuxième vague de réfugiés en provenance du Vietnam, ceux que l’on a surnommés les boat people.

Avant eux, il y avait eu les communautés écossaise, irlandaise, italienne, juive yiddishophone, polonaise, juive sépharade, grecque, haïtienne et portugaise. Après eux, il y aura aussi les communautés latino-américaine, libanaise, subsaharienne et maghrébine, venues construire le Québec, et Montréal en particulier.

14 récits historiques nous sont racontés par des spécialistes, enrichis de photographies, d’images et de témoignages de membres de ces 14 communautés culturelles, dont un ancien premier ministre du Québec :

« Mon grand-père Francis, qu’on appelait Frank, parlait très bien le français.  Mais avec un accent irlandais un peu cassé.  Et puis en général, il parlait français quand il se choquait.  Quand il parlait fort, il parlait en français. » Pierre-Marc Johnson.

L’ancêtre de Pierre-Marc Johnson est arrivé au Québec dans les années 1840 alors que sévissait la Grande Famine en Irlande.

Sophie Montreuil, directrice de la recherche et de l’édition à BAnQ, nous parle d’Histoires d’immigrations au Québec :

Écoutez

« J’ai été dans une tentative d’équilibrer les deux mondes, le miel et le sirop d’érable, pendant des années.  Et aujourd’hui, je pense être arrivée à l’acceptation de la femme occidentale, mais aussi de la femme maghrébine en moi. » Lynda Thalie, auteure-compositrice-interprète.

En 1994, Lynda Thalie quittait son Algérie natale pour s’installer au Québec.

Histoires d’immigrations au Québec résulte d’une collaboration entre Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), l’Université du Québec à Montréal, Télé-Québec et Canal Savoir.

Vous pouvez également visionner la série de conférences Histoires d’immigrations présentées à la Grande Bibliothèque de Montréal en 2012-2013 et qui ont mené à la publication de cet ouvrage.

Consultez notre dossier complet sur les réfugiés au Canada

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Catégories : Immigration et Réfugiés
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