Édition limitée de 2014 des cigares cubains Cohiba Robusto Supremos

Édition limitée de 2014 des cigares cubains Cohiba Robusto Supremos
Photo Credit: Claudia Goodine

Dégel des relations Cuba-USA: Inquiétude chez les détaillants de cigares de Windsor

Les propriétaires de tabagies spécialisées en cigares cubains de Windsor en Ontario, une ville canadienne en banlieue de la grande ville américaine de Détroit au Michigan, sont ambivalents devant la réouverture des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba et sur son effet sur leurs chiffres d’affaires.

Rappelons que cette semaine, les présidents Barak Obama et Raul Castro ont annoncé un réchauffement des relations entre leurs deux pays, relations mises à mal par des décennies d’hostilité sur fond d’embargo.

Bien que le tourisme classique américain à Cuba n’est pas encore en mode accéléré, les touristes américains autorisés à se rendre dans l’île pourront revenir avec des achats en biens cubains d’au maximum 4000 dollars, incluant jusqu’à 100 dollars en tabac et alcool.

Jay Henderson est le gérant du magasin La Casa del Habano de la rue Ouelette au centre-ville de Windsor, un des rares établissements à vendre des cigares cubains.

« Une grande part de notre clientèle est constituée d’Américains qui viennent au Canada se procurer le fameux fruit défendu, » dit-il, un sourie en coin.

Monsieur Henderson rappelle qu’avant les événements tragiques du 11 septembre 2001, sa clientèle américaine représentait la moitié de son chiffre d’affaires. Mais, avec les contrôles douaniers plus soutenus, ces 50 % ont chuté de moitié.

L’offre et la demande

Dans la même rue, chez Humidor 1, le propriétaire Fawzi Fayoumi ne s’attend pas à ce que ces changements fondamentaux dans les relations américano-cubaines aient des effets néfastes sur son commerce de détail.

En affaires depuis vingt ans, monsieur Fayoumi reconnaît que ses ventes de cigares cubains se font pour la moitié à des clients américains.

« Au début des années 2 000, nous n’arrivions pas à répondre à la demande, tellement l’approvisionnement était difficile. C’est plus facile aujourd’hui, mais c’est toujours inégal.»

Alors que les tabagies américaines ne peuvent pas encore vendre des cigares cubains, certains détaillants canadiens craignent que, le jour où ça leur sera possible, de voir des Canadiens faire le voyage aux États-Unis où les taxes sur les produits du tabac sont bien plus basses qu’au Canada. Ils pourraient donc payer moins cher pour leurs chers cigares cubains.

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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