Faut-il parler d’une nouvelle ère dans les rapports entre Ottawa et les organisations de la société civile (OSC) pour le développement international et l’aide humanitaire? Il est sans doute trop tôt pour répondre à cette question.
Mais c’est un euphémisme que de dire que depuis l’arrivée des Conservateurs au pouvoir à Ottawa en 2006, les relations entre le gouvernement fédéral et les organismes qui œuvrent dans le développement international ont été difficiles.
Baisse des subventions, financements discriminatoires, disparation de certains organismes politiquement marqués, absence de dialogue, etc.ont marqué le microcosme des OSC au cours des neuf dernières années.
Davantage de dialogue
Mais voilà que le 5 février, lors d’un Forum réunissant 100 leaders des principales organisations de développement international et d’aide humanitaire, Ottawa, par la voix de Paradis, ministre du développement international et de la francophonie, annoncé la publication de la «Politique de partenariat avec la société civile pour le développement international et l’aide humanitaire».
Et, surprise : l’annonce est accueillie par un tonnerre d’applaudissements des représentants des organisations de la société civile.

Un pas dans la bonne direction, en attendant des gestes concrets
Jim Cornelius, directeur général de la Banque canadienne de grains et président du conseil d’administration du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) est formel : «Cette annonce marque un tournant très positif dans la relation entre les organisations de la société civile (OSC) qui travaillent en développement et le Ministère des affaires étrangères, du commerce et du développement (MAECD)»
Pour M. Cornelius, l’engagement de M. Paradis «à promouvoir et à protéger un environnement propice pour la société civile dans les pays en développement et à travailler en partenariat avec les groupes pour arriver à des résultats durables sont deux éléments incontournables du succès du Canada à l’étranger ».
M. Gervais L’Heureux est le Directeur général de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI). Il explique à Didier Oti, ses motifs de satisfaction, mais aussi ses attentes à l’égard du gouvernement fédéral.
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