Des soldats ukrainiens s’occupent de leur équipement sur un char d’assaut à Donetsk. La situation se dégrade en Ukraine malgré le cessez-le-feu qui est entré en vigueur dimanche. Photo Credit: Stringer . / Reuters
Conflit russe en Ukraine : Le Canada décrète de nouvelles sanctions contre Moscou
Stephen Harper affirme que son gouvernement suit de près les événements et la situation autour de l’accord de cessez-le-feu.
Stephen Harper
Le premier ministre canadien a annoncé une nouvelle série de sanctions mardi en réponse à ce qu’il appelle les « actes d’agression dégénérés » perpétrés par les combattants soutenus par la Russie dans l’est de l’Ukraine.
Le bureau de Stephen Harper a émis des interdictions de voyager contre 37 individus russes et ukrainiens et des sanctions économiques contre 17 entités russes et ukrainiennes.
Le gouvernement canadien a fait à ce jour une douzaine d’annonces semblables depuis que l’armée russe a commencé à intervenir au sein du territoire ukrainien en février 2014.
Stephen Harper s’en est pris hier particulièrement aux « attaques aveugles dans et autour de la ville ukrainienne de Mariupol, le 24 janvier, » comme motif important dans sa décision de renforcer les sanctions contre la Russie.
« La position du Canada demeure claire: nous reconnaissons la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et ne reconnaîtrons jamais l’occupation russe illégale d’une partie du pays, » a déclaré M. Harper dans un communiqué.
« En coordination avec nos partenaires européens et américains, le Canada décide une fois de plus d’intensifier sa réponse à la situation en annonçant de nouvelles sanctions contre les individus et les entités russes et ukrainiennes, » a-t-il dit.
Harper a déclaré en outre que son gouvernement suit de près particulièrement la mise en œuvre de nouvel accord de cessez-le-feu adopté il y a quelques jours par les dirigeants russes et ukrainiens à Minsk le 12 février. Il précise qu’il est prêt à prendre de nouvelles mesures contre Moscou et les rebelles russes s’ils ne parviennent pas à respecter ce pacte de non-agression.
Le conflit a déjà tué plus de 5600 personnes et déplacé plus d’un million, selon une déclaration lundi de l’Organisation des Nations Unies.
Aide-mémoire…
L’accord de cessez-le-feu soutiré après des démarches politiques ardues, de la part de la France et de l’Allemagne, et de longues heures de négociation entre l’Ukraine et la Russie devrait être mis en application en fin de semaine dans la nuit de samedi à dimanche.
Le noeud des tensions en Ukraine en ce moment se trouve à Debaltseve, une ville ferroviaire où les rebelles profuses contrôleraient la quasi-totalité du territoire.
Le sort de Debaltseve préoccupe les quinze membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce dernier a appelé, mardi, tous les belligérants à cesser les combats immédiatement et à se conformer aux engagements pris à Minsk.
Devant cette offensive des rebelles, Kiev demande à l’Occident d’infliger une réponse « sévère » à Moscou. Par voie de communiqué, le président ukrainien Petro Porochenko a parlé d’une « attaque cynique contre les accords de Minsk ».
Pour M. Porochenko, il importe que le Conseil de sécurité de l’ONU ne permette pas l’éclatement d’un conflit « de grande envergure ».
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