Les Canadiens verront dans les années à venir de plus en plus de robots volants, autant en ville qu’à la ferme.


Photo Credit: Radio-Canada

Quand les agriculteurs canadiens se transforment en aviateurs

La fiction nous rattrape : de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers la surveillance mobile de leurs champs pour mesurer la croissance de leurs récoltes et augmenter leur rendement.

Un drone peut à faible frais sonder une même récolte chaque semaine, chaque jour, voire chaque heure en combinant les images captées pour mesurer les changements dans le champ et détecter la naissance de problèmes.

Certaines caméras installées sur les drones peuvent même prendre des images des cultures en infrarouges pour vérifier les risques de gel ou de sécheresse.

Cette arrivée des drones dans les champs du pays fait donc partie d’une tendance vers une agriculture axée de plus en plus sur l’analyse de données.

La popularité grandissante des drones en agriculture soulève le problème de la sécurité

Selon les récentes affirmations du magazine québécois La Terre de chez nous, beaucoup d’agriculteurs s’improviseraient pilotes de drones dans l’illégalité.

Un producteur agricole qui emploie au Canada un drone de deux kilos et moins pour un usage autre que récréatif n’est pas obligé en principe de détenir une formation. Mais dès qu’un drone pèse plus de 2 kg son pilote doivent suivre une formation de vol (de 80 à 130 heures). Or, plusieurs producteurs agricoles utilisent ces drones plus lourds et plus performants sans autorisation légale.

Aussi, il serait fréquent de voir les pilotes faire voler leurs drones trop proches des zones habitées. Ces drones doivent en principe être utilisés uniquement à une distance d’au moins 5 milles nautiques (plus de 9 km) d’une zone habitée.

Enfin, les agriculteurs qui pilotent un drone de plus de deux kilos doivent détenir une couverture d’assurance responsabilité d’un montant au moins égal à 100 000 $ en ce qui concerne l’utilisation spécifique de drones.

L’Aeryon Scout, un petit drone fabriqué à Waterloo en Ontario, peut servir à des usages militaires, mais aussi civils. Il collecte des images aériennes en haute définition.
L’Aeryon Scout, un petit drone fabriqué à Waterloo en Ontario, peut servir à des usages militaires, mais aussi civils. Il collecte des images aériennes en haute définition. © Reuters Staff / Reuters

Le saviez-vous?
Les drones commerciaux accusent au Québec un retard significatif par rapport à ceux dans le reste du Canada.

  • Un vol commercial de drone nécessite un « certificat d’opérations aériennes spécialisées » émis par Transport Canada. Or selon une enquête de Radio-Canada, le Québec est la région canadienne qui en a eu le moins en 2013 et 2014.
  • En 2014, 127 certificats ont été émis pour tout le Québec comparé à 734 dans la province voisine de l’Ontario.
  • En 2013, le Québec a obtenu 120 certificats, alors que l’Ontario en obtenait 309. Ces chiffres de Transports Canada montrent que le secteur commercial du drone québécois n’est pas dynamique, car les entreprises de la province font voler beaucoup moins de drones que celles du reste du Canada.
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    Les Canadiens verront dans les années à venir de plus en plus de robots volants, autant en ville qu’à la ferme. © Amiel De Guzman

Pour en savoir plus…

L’inquiétude au sujet des drones gagne de l’altitude au Canada – RCI

Drones : le ciel a ses limites – Radio-Canada

Le secteur du drone québécois rate son décollage – Radio-Canada 

Catégories : Économie, Internet, sciences et technologies
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