Située dans les montagnes de l’état du Michoacán à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Mexico, la Réserve de biosphère du papillon monarque est, depuis 2008, un site du patrimoine mondial. Mais des militants du Canada, des États-Unis et du Mexique souhaitent maintenant que le Comité du patrimoine mondial de l’ONU ajoute ce sanctuaire d’hivernage des papillons monarques à sa liste de sites menacés.
Chaque année, les papillons monarques provenant de la côte est canadienne et américaine migrent vers cette aire d’hivernage de 56 259 hectares, un voyage de plus de 5700 kilomètres.
Mais, depuis quelques années, leur nombre a drastiquement chuté, faisant craindre la fin de cette migration.
Le saviez-vous?
Toute la population de monarque de l’est de l’Amérique du Nord migre chaque hiver vers environ 12 aires d’hivernage dans le centre du Mexique, où ils demeurent relativement inactifs. Quand les colonies migrent de nouveau vers le nord en mars et au début d’avril, les femelles s’arrêtent aux États-Unis, où elles pondent leurs œufs sur les plants d’asclépiade. Ce sont ensuite les descendants de cette nouvelle génération de monarque qui continuent la migration vers le nord.
L’hypothèse généralement admise de ce déclin pointe vers les changements climatiques et la déforestation survenus au Mexique dans les zones de migration des monarques.
Mais une étude réalisée en 2014 par l’Université de Guelph en Ontario montrait que leur déclin, dans l’est de l’Amérique du Nord, était causé par la diminution de leurs zones de reproduction.
L’agriculture industrielle aurait contribué au déclin de l’asclépiade, l’unique plante grâce à laquelle les larves de monarque se nourrissent et sur laquelle les papillons pondent leurs œufs. Des environnementalistes souhaitent d’ailleurs que le gouvernement américain crée des corridors d’asclépiades et limite l’utilisation des pesticides le long des trajets de migration des papillons et dans leurs habitats naturels.
Voilà maintenant que des militants, dont l’activiste et écrivain Homero Aridjis, veulent que soit ajouté la Réserve de biosphère du papillon monarque à la liste des sites menacés.
Cette décision pousserait les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour protéger l’habitat de ces lépidoptères.
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