Photo Credit: GI / PHILIPPE HUGUEN

Comment les Drs Google et Bing peuvent vous rendre encore plus malade

Glaner grâce à Google des informations sur un problème de santé peut vous conduire vers des conclusions trompeuses.

Les internautes qui au Canada et dans le monde interrogent Google et Bing concernant des symptômes de maladie risquent non seulement d’obtenir un auto-diagnostic incorrect et de se fier à un autotraitement inapproprié, mais aussi ils peuvent s’attirer des problèmes de santé encore plus sérieux.

C’est l’avertissement lancé par un chercheur australien, le docteur Guido Zuccon, de l’Université technologique du Queensland, et ses collègues de l’Université technologique de Vienne, en Autriche, qui ont évalué la performance des moteurs Google et Bing au cours de recherches à thématique médicale.

Le docteur Zuccon et les autres chercheurs ont tout d’abord constaté qu’en moyenne seulement 3 des 10 premiers résultats étaient réellement pertinents pour un autodiagnostic, et que la moitié des 10 premiers résultats étaient généralement peu pertinents.

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Symptômes? Méfiez-vous de Google et de Bing prévient le docteur Guido Zuccon. © QUEENSLAND UNIVERSITY OF TECHNOLOGY

Méthodologie

Les chercheurs dirigés par le docteur Guido Zuccon ont montré à des internautes des photos de problèmes médiaux courants (comme la jaunisse, le psoriasis ou l’alopécie) en leur demandant quels termes ils utiliseraient pour interroger les moteurs de recherche.

Puisque seulement 3 des 10 premiers résultats sont vraiment utiles, affirme le docteur Zuccon, les internautes continuaient alors à fouiller, ce qui les lançait sur des pistes erronées.

Le saviez-vous? 

  • Google a déjà indiqué que 5 % des 100 milliards de recherches qu’il traite chaque mois portent sur des questions de santé.
  • Des études antérieures ont constaté que 35 % des adultes américains ont déjà fouillé le web pour s’autodiagnostiquer un problème de santé.
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    Des chercheurs de la province de l’Ontario ont établi récemment que les données liées que les Canadiens vont glaner sur les sites médicaux ne sont pas réellement anonymes.Si votre conjoint ou votre voisin utilise le même ordinateur dans les heures ou les jours suivants il pourrait alors voir jaillir à l’écran des informations concernant par exemple une clinique privée pour le traitement du cancer du sein ou de l’impuissance… © iStockPhoto.com

Une génération de nouveaux hypocondriaques

Guido Zuccon prévient que les internautes risquent de souffrir de « cybercondrie », ce qui engendre de nouvelles recherches et ne fait qu’accentuer leurs inquiétudes.

Il rappelle par exemple qu’à partir des moteurs de recherche Bing et Google les pages web traitant du cancer du cerveau sont plus populaires que celles qui traitent de la grippe, ce qui dirige l’internaute dans cette direction.

Le docteur Zuccon souligne que les moteurs de recherche ne sont véritablement efficaces lorsqu’on connaît le nom exact de la maladie.

Les malades parfois imaginaires canadiens

Les experts sont unanimes, les Canadiens doivent apprendre à reconnaître les sites sérieux lorsqu’ils recherchent de l’information et ne pas être influencés par les contenus de sites moins professionnels.

Le site vosdroitsensante.com, qui regroupe un millier de pages d’informations sur les services de santé au Québec est l’un de ces sites sérieux où l’on, aborde un vaste éventail de sujets relatifs à la santé : éthique, confidentialité, recours des usagers, accès au dossier médical, consentement aux soins en fin de vie, droits des personnes aînées, gratuité des services, structure et organisation du réseau, etc.

Consultez notre dossier spécial

Pour en savoir plus…

Vous éprouvez des symptômes? Méfiez-vous de Google – Radio-Canada 

Dr Google makes you cyber-sick – PressReader

Les médias sociaux comme source d’information sur la santé ? – Réseau santé population Québec 

L’évaluation de l’information sur la santé en ligne – Association canadienne de santé publique

Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé
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