C’était un lieu magique, mythique, où certaines des plus grosses pointures de la musique tous azimuts y ont gravé des disques qui sont devenus des incontournables de l’histoire musicale mondiale.
On disait tout simplement « Le Studio ».
Quelque part dans un environnement bucolique à Morin Heights à plus ou moins une heure de Montréal, les producteurs et fanatiques d’audio de qualité André Perry et Nick Blagona ont construit cet espace où « impossible » n’avait pas de définition.
De 1976, année de l’ouverture du Studio à 2001, année de sa fermeture, les Cat Stevens, Bee Gees, David Bowie, The Police, Rush, Glass Tiger, et combien d’autres y ont gravé des disques.
André Perry a connu nombre de moments de gloire au cours de sa carrière de magicien du son. Son entrée en matière sur la scène internationale s’est faite de façon très incongrue.
C’est André Perry qui a réalisé l’enregistrement de la chanson Give Peace a Chance de John Lennon lors de son Bed-In dans la chambre 1742 de l’hôtel Reine Elizabeth au centre-ville de Montréal le 1er juin 1969.
De cette session avec un simple magnétophone, une console huit pistes et huit micros est née la suite de l’aventure.
Aujourd’hui?
Laissé à l’abandon – « l’âme est partie » affirme André Perry aujourd’hui âgé de 77 ans -, l’édifice aux murs lézardés et aux vitres panoramiques brisées sera vendu aux enchères pour taxes impayées.
C’est une société américaine à numéro qui en est propriétaire et qui voulait transformer les lieux en spa, puis en développement immobilier.
Mais quelle aventure c’était
Le Studio n’avait rien à voir avec ces antres sombres et enfumés. Niché dans les Laurentides, il offrait des techniques de pointe constamment mises à jour et des vues époustouflantes.
Les Bee Gees, Anddré Perry et Yaël Brandeis
Photo:andreperrystudio.com
Aux nostalgiques de ce monde, les Bee Gees y ont enregistré Saturday Night Fever qui s’est écoulé à plus de 40 millions d’exemplaires.
Il y a bien une campagne Kickstarter avec page Facebook pour tenter de sauver Le Studio, mais c’est un défi immense.
C’était pourtant une si belle histoire.
C. andreperrystudio.com
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