Le premier ministre Harper et son épouse Laureen en compagnie du pape François.

Le premier ministre Harper et son épouse Laureen en compagnie du pape François.
Photo Credit: PC / Tony Gentile

Le pape François invité au 150e anniversaire du Canada

De passage au Vatican jeudi pour une audience privée, le Premier ministre canadien Stephen Harper a invité le pape François aux célébrations du 150e anniversaire du Canada en 2017.

Le Premier ministre s’est dit ravi d’avoir invité le pape François au Canada pour marquer le 150e anniversaire de la Confédération.

M, Harper a aussi profité de sa brève audience de 10 minutes avec le pape pour discuter de la crise ukrainienne. D’autant plus que la veille, le président russe Vladimir Poutine était l’hôte du souverain pontife avec lequel il a conversé pendant 50 minutes. Le Canada a toujours considéré Vladimir Poutine comme le véritable artisan de la crise ukrainienne.

L’autre dossier qui est sous les feux de la rampe au Canada pour lequel la rencontre Harper-François avait suscité des espoirs, c’est la question des abus dans les pensionnats autochtones.

 Joe George, survivant du système des écoles résidentielles prend dans ses bras l'aînée Marie George lors d'uns session de la Commission Vérité et Réconciliation.
Joe George, survivant du système des écoles résidentielles prend dans ses bras l’aînée Marie George lors d’uns session de la Commission Vérité et Réconciliation. © PC/Darryl Dyck

La question des pensionnats autochtones reléguée au second plan

Plus de 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits avaient été coupés de leurs familles et de leur culture pour être intégrés de force dans des pensionnats souvent régis par l’Église catholique.

Nombre d’entre eux ont été soumis à de mauvais traitements ou à des agressions sexuelles. Plus de 3.000 y sont morts de diverses maladies.

En 2007, une Commission de vérité et réconciliation (CVR) avait été mise en place afin de faire la lumière sur les 150 années d’existence de ces pensionnats religieux, où ont été internés de force des enfants des Premières nations.

Il y a une dizaine de jours, la CVR a publié ses conclusions et recommandations. Elle a notamment réclamé des excuses officielles au pape pour le rôle majeur joué par l’Église catholique dans ce dossier.

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde.
Le chef de l’Assemblée des Premières Nations, Perry Bellegarde estime que des excuses du pape François mettraient du baume dans le coeur des victimes des mauvais traitements dans les pensionnats autochtones © PC/Adrian Wyld

Perry Bellegarde, le chef National de l’Assemblée des Premières Nations considérait l’audience de M. Harper au Vatican comme une opportunité majeure pour le Premier ministre d’évoquer le sujet des mauvais traitements dans les pensionnats avec le pape. M. Bellegarde estime que des excuses directes du pape seraient merveilleuses et aideraient à soulager la peine des victimes.

Mais, selon Radio-Canada, le Premier ministre n’a pas spécifiquement rappelé au Saint-Père lors de leur audience « que la Commission réclame des excuses officielles de l’Église ».

D’après les services du Premier ministre, M. Harper a indiqué au pape François que le ministre des Affaires autochtones avait récemment écrit au Vatican pour attirer son attention sur les conclusions de la CVR.

La lettre en question soulignerait que des excuses du Vatican étaient attendues. Or, d’après l’Agence France Presse qui l’a consultée, la lettre du ministre des Affaires autochtones Bernard Valcourt, datée du 5 juin n’évoque que «quelques recommandations» concernant l’Église qui a géré ces pensionnats.

Catégories : Autochtones, International, Politique, Société
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