Je crois que la problématique de la mortalité des abeilles va passer beaucoup plus par notre capacité de produire notre nourriture de façon plus écologique … d’en arriver peut-être à avoir des conservatoires pour no pollinisateurs, de développer de nouvelles structures agricoles qui vont nécessiter moins d’intrants chimiques par exemple. Les abeilles doivent avoir plus de diversité biologique.
Anicet Desrochers,
Plusieurs apiculteurs et biologistes tirent la sonnette d’alarme depuis quelques années sur le sort peu enviable des abeilles. Bien que le taux de mortalité des abeilles, soit moins élevé au Canada qu’aux États-Unis, depuis une quinzaine d’années, les apiculteurs subissent des pertes d’abeilles qui varient de 30 à 70 %, et parfois même plus.
L’abeille est en contact avec tout ce qui vit, tout ce qui pousse, par la pollinisation. C’est son apport immense à la grande chaîne de la vie.
Face à cet état de fait qui, en plusieurs endroits sur Terre s’apparente à une crise, celle des mortalités massives au sein des colonies d’abeilles, l’apiculteur a besoin des éleveurs spécialisés en reines d’abeilles.
Le centre d’élevage de reines d’Api Culture Hautes Laurentides à Ferme-Neuve à près de 300 km au nord de Montréal s’est spécialisé dans l’élevage des reines.
On y trouve aujourd’hui quelque 1 500 colonies dédiées à la production de miel certifié biologique et à la production de 8 000 à 10 000 reines. Le centre d’élevage de reines bénéficie de deux stations de fécondation totalisant 2 000 petites ruches.
La production
Le processus d’élevage de reines prend en moyenne 24 à 30 jours.
Le greffage. À l’aide d’un petit pinceau, l’éleveur prélève de jeunes larves dans les cadres de couvain sélectionnés. Les larves sont ensuite déposées dans des cupules, fixées sur un cadre, et qui imitent la cellule royale.
L’introduction dans les ruches. Ces cadres sont placés dans des ruches populeuses, qui donneront un traitement royal à toutes ces larves. Dix jours plus tard, les cellules royales sont achevées et le développement des reines à l’intérieur est presque terminé.

Le transfert dans les ruchettes d’élevage.
L’apiculteur transfère les cellules au moment où elles sont sur le point d’éclore. L’éclosion doit se faire dans de petites ruchettes orphelines, c’est-à-dire qui ne possèdent pas encore de reine, puisque chaque ruche ne peut accueillir qu’une seule reine.
La reine, une fois fécondée, est récoltée et déposée dans une cagette. Avec quelques abeilles accompagnatrices, un peu de nourriture et d’eau, elle sera envoyée à un apiculteur.
(source : Api Culture Hautes-Laurentides)
Anicet Desrochers, cofondateur d’Api Culture Hautes-Laurentides avec sa conjointe et partenaire Anne-Virginie Schmidt est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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