Une femme qui a voyagé dans un avion du transporteur canadien Porter demande des excuses. Lundi dernier, un agent de bord lui a demandé de céder sa place pour accommoder un juif ultra-orthodoxe qui refusait de s’asseoir à côté d’elle.
Les événements se sont produits à bord d’un vol entre les villes de New York et de Toronto.
Christine Flynn, 31 ans, raconte qu’elle était attachée et prête pour le décollage lorsqu’un passager s’est approché et, sans la regarder ou lui parler, a demandé à un homme assis de l’autre côté de l’allée de changer de place avec lui.
« Quand quelqu’un ne te regarde même pas et n’est même pas prêt à reconnaître ta présence en tant que personne à cause de ton sexe, ça ne te donne pas envie d’être accommodante. »— Christine Flynn, voyageuse
Mme Flynn, une ancienne chef à Halifax, ajoute que le passager en question a ensuite demandé à un autre voyageur de lui céder sa place, après le refus du premier. L’agent de bord est ensuite intervenu pour demander à Mme Flynn de se déplacer, avant qu’un autre homme accepte de changer de place.
« Je ne devrais pas avoir à changer de siège parce que quelqu’un ne peut pas composer avec mon utérus », lance Mme Flynn.
Réponse de Porter
Le porte-parole du transporteur, Brad Cicero, dit que son agent de bord a « fait de son mieux (…) pour éviter un retard inutile ».
Il ajoute que Porter s’efforce d’accommoder les demandes des passagers pour ce qui est des préférences quant au choix d’un siège. Selon lui, les requêtes pour des raisons religieuses sont « très rarement un facteur ». Il souligne que le vol en question était presque plein et que les possibilités d’accommodement étaient limitées.
Ce genre de situation a entraîné plusieurs retards pour des vols entre New York et Israël, notamment, au cours de la dernière année.
Pour sa part, la Commission ontarienne des droits de la personne affirme :
« Si les croyances religieuses d’un homme l’empêchent de s’asseoir à côté d’une femme dans les transports en commun, le fournisseur de service ne devrait pas forcer la femme assise à côté de lui à changer de place. Ce serait un accommodement inapproprié. Il faut plutôt demander à l’homme qui requiert un accommodement de se déplacer, si possible. »
RCI, Radio-Canada et CBC
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