Le phénomène marin El Nino, en 1998.  El Niño était de forte intensité lors des hivers doux au Québec de 1997 à 1998 et de 1982 à 1983.

Le phénomène marin El Nino, en 1998. El Niño était de forte intensité lors des hivers doux au Québec de 1997 à 1998 et de 1982 à 1983.
Photo Credit: NASA

El Niño offrira-t-il aux Canadiens le cadeau d’un des plus doux hivers de l’histoire?

Certains experts qualifient le phénomène à venir de « super » El Niño. Des températures records pourraient donc être atteintes au Canada dans l’année à venir.

Au Canada, les effets d’El Niño seront différents pour chaque région. D’abord, la bonne nouvelle : le prochain hiver dans l’est du Canada a de bonnes chances d’être moins rude et moins enneigé que celui qui vient de se terminer. Celui dans l’ouest canadien risque d’être très sec.

En Ontario et au Québec, l’hiver pourrait donc être plus doux, avec moins de longues séquences de grand froid, mais les précipitations sous forme de pluie pourraient être plus importantes que d’habitude.

  • Aide-mémoire…
  • El Niño est une région d’eau plus chaude que la normale dans l’océan Pacifique qui peut avoir des effets généralisés sur les conditions météorologiques à travers le monde, provoquant de fortes pluies et des inondations dans certains endroits et des sécheresses catastrophiques dans d’autres.
  • Cette année, El Niño est déjà le deuxième plus fort courant de ce type jamais enregistré et il gagne encore en force…
  • Selon l’agence de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), aux États-Unis, les six premiers mois de 2015 ont été les plus chauds jamais enregistrés, avec une moyenne globale de 16,3 degrés Celsius pour le mois de juin.
    En juin, l’eau de surface située dans la zone équatoriale (Pacifique est et centre) a été 1 °C plus élevé qu’à l’habitude. Cet écart confirme une tendance bien amorcée depuis mai, alors que les spécialistes américains constataient les premiers signes de ce réchauffement.

    En juin, l’eau de surface située dans la zone équatoriale (Pacifique est et centre) a été 1 °C plus élevé qu’à l’habitude. Cet écart confirme une tendance bien amorcée depuis mai, alors que les spécialistes américains constataient les premiers signes de ce réchauffement.

On s’attend à moins de cyclones et d’ouragans très forts cet automne

El Niño devrait dès cet automne protéger les Canadiens, de la côte est tout particulièrement, des effets des ouragans et des tempêtes tropicales, mais pas d’événements météorologiques extrêmes comme les inondations.

La mise à jour 2015 des prévisions des ouragans dans l’Atlantique Nord suggère qu’il y a 90 % de chance cet automne que les citoyens des provinces canadiennes de l’Atlantique ne ressentent pas les effets d’une tempête majeure. La National Atmospheric Administration aux États-Unis (NOAA) précise qu’il se produit généralement 12 grandes tempêtes dont trois majeures dans l’Atlantique pendant la saison des ouragans, qui se déroule du 1er juin au 30 novembre.

De ce nombre, environ une ou deux tempêtes liées à un ouragan remontent vers le nord et viennent affecter les communautés du Canada atlantique, explique Jean-Marc Couturier, prévisionniste pour le Centre canadien des ouragans d’Environnement Canada à Halifax.

Cette année, alors que nous entrons dans le pic de la saison des ouragans, qui va de la fin d’août à octobre, NOAA prédit seulement de six à 10 tempêtes dans l’Atlantique, dont trois qui ont déjà frappé. Une à quatre autres tempêtes devraient suivre et se transformer en ouragan, mais aucune ne devrait se transformer en ouragan majeur.

Une passante marche dans les rues désertes de Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Une passante marche dans les rues désertes de Halifax, en Nouvelle-Écosse lors d’une tempête. © PC/Andrew Vaughan

Le phénomène météorologique El Niño pourrait bouleverser le climat des provinces de l’Ouest

Le climatologue d’Environnement Canada David Philips explique que les effets du courant chaud cyclique du Pacifique El Niño se feront bientôt sentir au Canada dès la fin de l’automne.

Il indique que cela amènera trois saisons consécutives de temps chaud et sec et que l’été prochain en 2016 risque d’être marqué par des sécheresses.

En 2015, les Praires canadiennes ont connu l’hiver et le printemps les plus secs en 68 ans. Les agriculteurs ont aussi subi les conséquences de la faible accumulation de neige de l’hiver dernier ainsi que des précipitations peu abondantes en été.

Les terres asséchées offrent peu de pâturages au bétail, ce qui force les éleveurs à vendre leurs animaux ou à rechercher des sources de nourriture alternatives.

Des plants de moutarde victimes de la sécheresse Photo : Agriculture Financial Services Corporation

Des plants de moutarde victimes de la sécheresse Photo : Agriculture Financial Services Corporation

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Catégories : Environnement et vie animale
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