Les preuves scientifiques sur les ravages causés par le sucre se multiplient et certaines enquêtes suggèrent même que la consommation de sucre même à faibles doses (plus de 100 grammes par jours). Photo Credit: iStockphoto
Étiquetage canadien sur le sucre : une sucrée de bonne idée
Même s’il est adopté cette année, le nouvel étiquetage alimentaire sur le sucre au Canada serait plombé par un délai administratif de cinq ans.
Avec ses 66 % de sucre, le sirop d’érable, très apprécié des palais des Canadiens, petits et grands, pourrait finir par moins bien se vendre lorsque les nouvelles étiquettes d’alimentation feront leur entrée sur les étagères des épiceries canadiennes.
Heureusement pour les producteurs acéricoles du Canada, dont la majorité est au Québec, le ministère canadien de la Santé a pour politique de ne pas se montrer brusque et il pourrait bien accorder un délai de cinq ans avant d’imposer ses nouvelles étiquettes sur le contenu en sucre des aliments à l’industrie alimentaire dans son ensemble.
Ce genre de délais et l’absence de certains renseignements concernant le sucre sur les nouvelles étiquettes viennent brouiller les cartes pour les groupes de pression et les citoyens qui s’inquiètent des dangers sur la santé posée par la consommation de sucre.
Les grandes lignes de la nouvelle politique d’étiquetage des aliments sur le sucre
Les Canadiens ont jusqu’au 26 août pour commenter le projet de réforme annoncée en juin par la ministre canadienne de la Santé Rona Ambrose.
On propose que sur les étiquettes on uniformise la taille des portions. Les Yaourts, par exemple, pourraient tous montrer l’information nutritionnelle pour une portion de trois quarts de tasse.
La quantité de sucre contenue dans les aliments serait affichée sous la forme d’un pourcentage de la valeur quotidienne, au lieu que seulement en terme de grammes comme c’est le cas en ce moment.
On propose également d’uniformiser la taille des portions pour faciliter la comparaison de la teneur en sucre entre différents aliments.
La ministre de la Santé Rona Ambrose en juin dernier. CBC
Étiquetage ailleurs dans le Commonwealth
En Australie, on met de un demi à cinq étoiles sur les emballages des aliments afin d’aider le consommateur à évaluer leur valeur nutritive.
Certains emballages de produits alimentaires au Royaume-Uni utilisent la couleur rouge, orange ou verte, couleurs des feux de circulation, pour signifier si un aliment a beaucoup, un peu ou peu de matières grasses, de sucre et de sodium.
Une étude américaine suggère que ces types d’étiquettes aident les gens à faire des choix alimentaires plus sains.
Le saviez-vous?
Une consommation quotidienne de plus de 74 grammes de fructose augmenterait de 30 % le risque d’avoir une pression artérielle supérieure à 140/90 et de 77 % le risque d’une pression plus haute que 160/100
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.