Alors que le scandale Volkswagen s’internationalise, l’entreprise allemande a décidé de cesser la vente de plusieurs de ses modèles diesel dans notre pays .
« Volkswagen Canada a émis un ordre d’arrêt de vente à nos revendeurs pour tous les véhicules concernés en attendant le règlement de cette question », a déclaré le porte-parole de l’entreprise Thomas Tetzlaff dans un courriel à CBC Nouvelles lundi.
L’ordre d’arrêt de vente, qui fait écho à un ordre semblable aux États-Unis, est venu trois jours après que la US Environmental Protection Agency (EPA) ait révélé qu’un demi-million de véhicules diesels aux États-Unis avaient été programmés pour contourner les contrôles d’émissions polluantes.
Rappelons qu’un algorithme d’un logiciel sophistiqué sur certains véhicules Volkswagen aux États-Unis détecte lorsque la voiture est en phase de test officiel des missions.
Lundi soir à New York, lors d’un événement de promotion de la nouvelle Volkswagen Passat, le directeur général des activités américaines du groupe, Michael Horn, a reconnu que l’entreprise avait « complètement foiré » et promis qu’elle réparerait les torts subis.
Au Canada, les modèles à moteur diesel représentent 22 % des ventes canadiennes de VW
Le scandale dans lequel s’enfonce Volkswagen après l’aveu du truquage de ses voitures aux États-Unis a désormais pris une ampleur internationale.
L’Allemagne a annoncé lundi des enquêtes visant à déterminer si les Volkswagen vendues sur son territoire étaient elles aussi concernées.
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, s’est prononcé mardi pour une enquête européenne sur les pratiques de Volkswagen. Michel Sapin estime en outre que les contrôles devaient être étendus à l’ensemble des constructeurs, y compris français.
En Australie, le ministère des Infrastructures, dont relève le dossier, dit suivre l’évolution de celui-ci et attendre des explications de la filiale locale de Volkswagen.
Puis mardi, c’est au tour de la Corée du Sud d’annoncer son intention d’enquêter sur trois modèles du groupe Volkswagen: la Jetta, la Golf et l’Audi A3, produites en 2014 et 2015. Les modèles diesel représentaient 68 % de la totalité des voitures Volkswagen importées en Corée du Sud au premier semestre de cette année, trois fois plus qu’au Canada.
Le saviez-vous? Un scandale qui coûte déjà très cher à Volkswagen
En Bourse, le constructeur automobile allemand poursuivait sa descente aux enfers mardi avec une nouvelle baisse marquée de la valeur de ses actions au lendemain d’une chute lundi de près de 19 %.
À 8 h 40 UTC, l’action cédait 6,09 % à 124,15 euros. La valeur boursière du numéro un européen de l’automobile a ainsi fondu de plus de 18 milliards d’euros en deux jours.
Il est trop tôt pour estimer la facture globale de ce scandale pour Volkswagen. Mais il pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d’euros en prenant en compte les ventes perdues et l’impact à long terme sur sa réputation.
Les dommages causés à Volkswagen pourraient aller au-delà du financier.
Le ministère de la Justice américaine a lancé une enquête criminelle sur les essais d’émissions truquées, selon des informations obtenues par l’agence de nouvelles Bloomberg qui cite deux responsables américains familiers avec l’enquête.
Le lundi, l’EPA a annoncé qu’il allait tester d’autres véhicules à moteur diesel pour voir s’ils utilisent le même genre de logiciel qui a trompé les organismes de réglementation dans le cas VW.
Plusieurs cabinets d’avocats ont annoncé des plans pour des recours collectifs contre Volkswagen Group of America, Inc.
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