Après avoir présenté le potentiel du secteur minier québécois, nous retournons sur les activités des petites et moyennes entreprises qui œuvrent dans cette filière. Il existe près de 350 établissements qui sont engagés dans l’exploration et l’exploitation des 27 mines actives dans la province, notamment au Nord-du- Québec et la Côte-Nord, mais aussi en Abitibi-Témiscamingue qui représente près de 5,5 % de la superficie du Plan Nord. Les dépenses d’exploration ont été estimées à 272 M$ en 2014 pour les sociétés dites majeures, à 174 M$ pour les sociétés juniors et à 29 M$ pour les sociétés publiques.
Comme l’a relevé Valérie Fillion, la directrice générale de l’Association de l’exploration minière du Québec dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, les financements font cruellement défaut à ces entreprises depuis trois ans. Ces difficultés qui s’étendent à l’échelle planétaire touchent principalement les sociétés juniors qui ont connu une baisse de 30 % du montant de leurs dépenses entre 2013 et 2014.
Pour les travaux d’exploration qui mènent à la découverte et à l’exploitation d’une mine, les sociétés doivent en effet se débrouiller à trouver les financements en allant rechercher des investisseurs partout dans le monde. Leur réussite passe par la présentation d’arguments solides et convaincants. Elles doivent aussi et surtout pouvoir faire face à la concurrence de plus en plus importante des firmes en provenance d’autres pays qui présentent des cadres législatifs plus incitatifs et plus attrayants pour les investisseurs.

Madame Fillion reconnaît et salut les différentes propositions d’appui tant au niveau du gouvernement provincial que fédéral, mais elle souhaite que ces propositions dépassent le niveau de simples promesses pour se matérialiser en mesures incitatives concrètes, ce qui va aider les petites et moyennes entreprises à relever les multiples défis qui les interpellent : entre autres poursuivre les travaux d’exploration sur toute l’étendue du territoire, entreprendre des travaux qui vont leur permettre de conserver leurs titres d’exploration, construire les infrastructures et mener des concertations et des analyses sur les impacts environnementaux des projets.
Valérie Fillion souhaite que ces entreprises profitent de la passerelle du Congrès de l’exploration minière du Québec les 7 et 8 octobre 2015 pour réitérer leurs doléances auprès des différents paliers gouvernementaux, pour acquérir de nouvelles connaissances dans le but de renforcer leur compétence, mais aussi et surtout pour faire du réseautage et nouer de nouveaux partenariats d’affaires.
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