On le sait depuis longtemps, une atmosphère agréable en milieu de travail n’a que des effets bénéfiques pour tout le monde: assiduité, camaraderie, implication, meilleurs rendements des employés, etc. L’inverse est aussi vrai. L’irrespect, la discourtoisie, l’incivilité ne sont pas des facteurs de motivation et d’attachement à son milieu professionnel.
Mais cette situation est-elle suffisamment prise au sérieux? Apparemment non, à en croire un sondage CROP réalisé pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agrées du Québec. L’enquête révèle que, pour la moitié des répondants, les gestionnaires n’interviennent qu’épisodiquement ou pas du tout lorsqu’une situation d’incivilité se produit.

Si ces situations d’incivilité avaient été rares, elles n’auraient peut-être eu que des conséquences négligeables. Or, tel n’est pas le cas. Selon le sondage, 2 travailleurs sur 3 soutiennent que le commérage se pratique dans leur milieu de travail. Ce bavardage médisant peut porter sur des individus ou sur l’entreprise.
Les femmes sont plus nombreuses à en faire état. Elles sont 3 sur 4 à s’en plaindre. Outre le commérage, d’autres comportements comme le refus d’aider un collègue, le manque de courtoisie, l’impolitesse, l’agressivité sont des comportements dont les gestionnaires sont témoins.
Des solutions existent
En plus du fait que les exigences du travail peuvent être des sources de stress, un milieu professionnel désagréable peut en rajouter, et provoquer d’autres types de problèmes psychologiques, décourager des interactions entre collègues, et ultimement, provoquer des pertes à l’organisation.
Pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines, l’une des façons de prévenir ou de remédier à l’incivilité est de mettre en place, en collaboration avec les employés, un code conduite explicite. Un code indiquant les valeurs, les comportements et les attitudes à respecter dans le cadre des activités professionnelles. L’Ordre offre aussi à ceux qui le désirent, une trousse sur la civilité en milieu de travail.
En compagnie de Didier Oti, M, Alexandre Dumouchel, membre de l’Ordre, évoque les enjeux, les conséquences et quelques solutions à l’incivilité en milieu de travail.
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