Au coeur d’une campagne électorale fédérale canadienne, un journaliste canadien qui a combattu des accusations d’actes terroristes en Égypte pendant près de deux ans et qui sera bientôt de retour au Canada a un message clair pour tous les partis en lice pour former le prochain gouvernement : Ottawa doit faire davantage pour aider ses citoyens détenus à l’étranger.
Mohamed Fahmy maintient qu’il ne veut pas être trop politique, mais il veut déclencher un débat national sur la question des prisonniers canadien à l’étranger quand il arrivera à Toronto dans les prochains jours.
« Je vais commencer un débat constructif sur la manière dont le gouvernement canadien gère le dossier et sur la manière dont la politique étrangère pourrait être améliorée dans de telles urgences, pour protéger les Canadiens qui pourraient se trouver dans des situations semblables à la mienne, ou pires », a-t-il expliqué en entrevue avec La Presse Canadienne.
Quoique reconnaissant envers l’ambassadeur canadien et le personnel consulaire au Caire, M. Fahmy est néanmoins déçu par les efforts « modérés » d’Ottawa pour sa libération.
« Si le gouvernement conservateur commence seulement à prendre le crédit de mon pardon, il fait extrêmement erreur », a-t-il martelé, ajoutant que le crédit revient à sa femme, ses avocats et au soutien reçu des Canadiens et d’autres personnes de partout dans le monde.
« La réponse de M. Harper était inacceptable, considérant la menace à laquelle ma sécurité faisait face. »
Le journaliste de 41 ans prévoit accepter les invitations qu’il a reçues du Parti libéral et du Nouveau Parti démocratique à rencontrer leurs chefs respectifs, Justin Trudeau et Thomas Mulcair.
« Je ne donne mon appui à personne, a-t-il précisé. Mais ces deux partis et ces deux chefs, je veux vraiment les rencontrer en personne et les remercier, parce qu’ils se sont tenus à mes côtés lorsque j’avais besoin de soutien. »
M. Fahmy raconte que MM. Trudeau et Mulcair ont tous deux fait des pressions sur le premier ministre Stephen Harper et son gouvernement conservateur lorsqu’il en avait le plus besoin, particulièrement durant une brève période où, libéré sous conditions au Caire, il était sans passeport canadien.
Le saviez-vous? Au 10 octobre 2013, 1590 Canadiens étaient incarcérés dans les prisons de plus de 85 pays.
La grande majorité, soit 1097 personnes, était détenue aux États-Unis.
Ces chiffres proviennent du ministère fédéral des Affaires étrangères qui a refusé de fournir des détails sur la détention de ces ressortissants ou sur la durée de leur emprisonnement.
Des organismes de défense des droits de la personne gardent à l’oeil quelques-uns de ces dossiers de Canadiens détenus, selon eux, sans motif valable ou encore victimes de violation de leurs droits.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.