Montréal et les trois autre grandes villes canadiennes devraient imposer une taxe écologique à l’entrée de tous les ponts et tunnels pour réduire la congestion routière.
Selon une étude de la Commission de l’écofiscalité du Canada qui regroupe une dizaine de grands experts canadiens dans le secteur économique, il est plus que temps que les villes canadiennes les plus congestionnées mettent un prix sur leurs biens fonciers les plus précieux.
La Commission recommande donc dans un rapport publié ce lundi 2 novembre que Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal mettent en place de vastes projets pilotes individuels de tarification routière.
Les auteurs du rapport écrivent qu’en incitant les citoyens à faire des choix de déplacement plus éclairés, l’application de frais d’utilisation du réseau routier peut améliorer la mobilité urbaine tout en favorisant le rendement des autres investissements en matière de transport.
C’est pourquoi le Canada doit étudier dès maintenant, selon la Commission, la possibilité de tarifer la congestion en mettant en place des projets pilotes temporaires, gérés en toute transparence et soutenus par tous les ordres de gouvernement.
Aide-mémoire… – Créée en novembre 2014, la Commission de l’écofiscalité du Canada est formée d’imminents économistes canadiens et elle est dirigée par Chris Ragan, professeur d’économie à l’Université McGill. – Sa mission est de formuler des recommandations à tous les ordres de gouvernement, particulièrement ceux des provinces et des municipalités.
Un plan différent est proposé pour les quatre grandes villes du pays
Dans la région de Vancouver, la Commision propose l’application de péages variables (modulés selon les heures de pointe) à tous les ponts de la région ce qui permettrait de tarifer l’accès aux principales artères et de réduire la congestion régionale.
Dans la région de Calgary, on recommande l’aménagement de voies réservées aux véhicules multioccupants à accès spécial tarifé.
Dans la région de Toronto, on préconise l’aménagement de voies réservées aux véhicules multioccupants notamment sur les autoroutes provinciales de la série 400.
Dans la région montréalaise, le rapport souligne que la circulation est très dense, depuis et vers le cœur de l’île, et que la congestion est relativement forte dans toute la région. La tarification par zone constituerait donc une approche pratique étant donné le périmètre naturel de l’île, le pont à péage existant de l’autoroute 25 et le péage prévu au nouveau pont Champlain en construction (de propriété fédérale).
Tout cela, précise la Commission, nécessiterait d’harmoniser les péages de tous les ponts de la ville pour réduire la congestion des véhicules entrants et sortants, de même que celle qui entoure le centre-ville.
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