Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est le plus fréquent et le troisième plus meurtrier chez les hommes canadiens.
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Grandes variations au Canada dans le traitement du cancer de la prostate

Un nouveau rapport de Partenariat canadien contre le Cancer révèle que beaucoup de Canadiens souffrant du cancer de la prostate à risque faible se voient offrir un traitement ayant de graves effets indésirables sans savoir qu’ils ont d’autres options, y compris le choix de renoncer au traitement dans bien des cas.

Le rapport Lutte contre le cancer de la prostate au Canada montre que l’on pourrait en faire plus pour aider les patients à comprendre leur maladie, leurs options de traitement et les effets indésirables.

« Bien que la communauté de la lutte contre le cancer ait longtemps soupçonné de grandes variations dans le traitement, c’est la première fois que nous sommes en mesure d’enquêter sur celles-ci en utilisant des données pancanadiennes, affirme la Dre Heather Bryant, vice-présidente de la lutte contre le cancer au Partenariat.

Le saviez-vous?
« Un homme canadien sur huit sera confronté à un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie.

Un appareil utilisé pour la biopsie de la prostate.
Un appareil utilisé pour la biopsie de la prostate. © Radio-Canada

Des témoignages qui en disent long sur le manque de cohésion nationale

Le rapport présente les témoignages de survivants du cancer de la prostate provenant de différentes régions du pays. Leurs commentaires fournissent selon les auteurs du rapport une validation anecdotique de l’incohérence des traitements au pays.

Un patient atteint du cancer de la prostate du Manitoba interviewé pour le rapport a commenté : « Selon mon expérience, je n’ai pas été informé des effets indésirables ou de quoi que ce soit d’autre avant le traitement (…) On ne m’a pas offert quoi que ce soit avant que je reçoive les traitements. »

Un autre patient dit : « documentez-vous sur vos options, il y a tellement d’options offertes… donc assurez-vous que c’est un choix qui vous convient, parce que j’ai certains regrets. »

Le rapport présente également les résultats des sondages sur la satisfaction des patients atteints du cancer de la prostate de l’ensemble du Canada, qui pointent vers un plus grand besoin de soutien émotionnel, certains hommes signalant des symptômes d’anxiété et de dépression.

Détecter et traiter le cancer de la prostate à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement.
Détecter et traiter le cancer de la prostate à un stade précoce accroît les chances de réussite du traitement. © iStockphoto

Trop peu trop tard trop souvent

Comme le montre le rapport, bien que la plupart des cancers de la prostate soient diagnostiqués en stade peu avancé, beaucoup d’hommes reçoivent tout de même un diagnostic de maladie en phase terminale ou progressant vers celle-ci, et nécessitent des soins de fin de vie efficaces et axés sur le patient.

Les données du rapport suggèrent que moins de 40 % des hommes qui meurent du cancer de la prostate reçoivent de la radiothérapie pour la gestion de la douleur au cours de leur dernière année de vie, malgré la preuve de son efficacité pour soulager la douleur.

Les patients atteints du cancer de la prostate ont également tendance à attendre plus longtemps pour la radiothérapie que les patients atteints du cancer du sein, colorectal ou du poumon dans diverses provinces, d’après le rapport.

Découvrez :
La promiscuité chez les hommes réduit les risques de cancer de la prostate – RCI

Un simple suivi médical serait presque deux fois moins coûteux

La surveillance active du cancer de la prostate; tests sanguins et biopsies occasionnelles coûtent au Canada environ 6200 $ sur 5 ans. Une intervention immédiate incluant une chirurgie et de la radiothérapie coûtent elles 13 735 $ en moyenne.

Alice Dragomir, « on doit saisir l’opportunité d’évaluer chacun des cancers. Mais c’est sûr qu’il reste de la place pour optimiser le système de santé et justement arriver à des économies dans chacun des cancers ».

Aide-mémoire…
Novembre, mois du cancer de la prostate
Chaque mois de novembre, les hommes du monde entier sont invités à se laisser pousser la moustache dans le but de sensibiliser l’opinion publique et de lever des fonds pour la recherche dans les maladies masculines telles que le cancer de la prostate.
Le nom vient de la contraction de « mo », abréviation de moustache en anglais australien, et de « November » (novembre).

Une «Mo» pour Movember
Une «Mo» pour Movember © Hugo Duchaine

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