Le maire Denis Coderre sur la gauche accompagnée du ministre Pierre Moreau au centre et du directeur du centre, Herman Deparice-Okomba. Photo Credit: Radio-Canada
Ouverture officielle du Centre de prévention de la radicalisation
Le maire de Montréal, Denis Coderre, et le ministre de la Sécurité publique du Québec, Pierre Moreau, ont inauguré ensemble à Montréal dimanche le tout nouveau Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence qui est en fait ouvert depuis le mois de mars dernier.
« Les événements survenus au cours des derniers jours nous rappellent la nécessité douloureuse pour mobiliser ensemble comme une communauté afin de rester activement vigilants quant à la radicalisation violente », a déclaré le maire Coderre.
La première mission du centre est de venir en aide à ceux qui pensent connaître une personne qui semble avoir des pensées extrémistes ou des pensées radicales.
Le nouveau centre dispose d’un service téléphonique accessible 24 heures sur 24 et une équipe d’experts qui peut intervenir à distance ou sur le terrain.
Pour contacter le centre, téléphonez au : 514-687-7141. À l’extérieur de Montréal : 1-877-687-7141.
Le site web du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence : www.info-radical.org.
Ils ont déjà répondu à 500 appels, et huit cas ont été transmis aux policiers
Le centre est le premier de son genre en Amérique du Nord et il a déjà traité de 500 dossiers depuis mars dernier et transmis huit cas aux policiers pour un examen plus approfondi.
« Nous obtenons habituellement beaucoup d’appels de parents ou des enseignants, des amis qui sont préoccupés par quelqu’un qu’ils connaissent qui pourraient être commence à être intéressé par différentes idéologies qui sont violents », indique l’un des travailleurs sociaux du centre, Meriam Rebbani-Gossellin dans une entrevue accordée à la radio privée CJAD.
Depuis les attentats de Paris, les signalements de comportements suspects sont plus nombreux, admet le directeur du centre, Herman Deparice-Okomba.
Dans 93 cas, le centre est intervenu auprès de jeunes en danger de radicalisation en impliquant la famille et parfois une figure religieuse, comme un imam.
« Ce sont des chefs d’entreprises qui appellent parfois pour signaler une préoccupation par rapport à leur employé qui s’est converti à une idéologie, qui ne vient plus travailler, qui a changé. Donc ils appellent pour être rassurés », explique Herman Deparice-Okomba.
Le centre est financé par les gouvernements provinciaux et municipaux, qui lui ont donné1 million $ chacun pour les deux prochaines années.
Une radicalisation qui va dans les deux sens
Samer Majzoub du Forum musulman canadien dit qu’il espère que le Centre se préoccupera également des pensées extrémistes visant les musulmans.
Il cite des exemples de récentes menaces et la violence contre les musulmans, y compris un homme de 24 ans arrêté et accusé par la police de Montréal pour avoir mis en ligne une vidéo en ligne menaçante.
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